(Montréal) Une autre vague d’athlètes russes pourrait faire face à des accusations de dopage, alors que l’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé jeudi avoir complété l’analyse de nouvelles preuves.

L’AMA a reçu des données du laboratoire antidopage de Moscou l’an dernier. Les enquêteurs ont ciblé 298 athlètes et remis des dossiers détaillés pour permettre à d’autres autorités sportives de sévir.

Les athlètes touchés sont gouvernés par 27 fédérations internationales différentes selon l’AMA, qui n’a toutefois pas précisé lesquelles.

« La crise du dopage en Russie a accaparé le temps et les ressources de l’AMA depuis cinq ans, et l’équipe Renseignement & enquêtes a été en première ligne, a dit le président de l’AMA, Witold Banka, dans un communiqué. Je tiens à remercier ses membres de leur travail énorme, de leur professionnalisme et de leur expertise, tout comme je remercie les organisations qui ont maintenant ces cas entre les mains pour le travail qu’elles feront et leur engagement dans la protection du sport propre. »

Il pourrait toutefois être très difficile de punir les athlètes impliqués. L’AMA soutient que les données auraient été manipulées avant leur remise, dont certaines auraient été effacées et d’autres auraient été modifiées pour faire fausse piste. Il s’agit de l’argument principal dans la bataille judiciaire concernant l’exclusion de la Russie des Jeux olympiques et d’autres évènements sportifs majeurs pendant quatre ans.

Parmi les 298 athlètes ciblés par l’enquête, l’AMA allègue que 145 dossiers auraient été manipulés.