Bryan Murray a joué une de ses dernières cartes, hier matin. Il est allé chercher un «joueur de location» pour aider son équipe à se qualifier pour les séries.

Ça n'a pas donné le résultat escompté.

L'arrivée d'Ales Hemsky n'a pas fouetté les Sénateurs d'Ottawa. C'est plutôt le contraire qui s'est produit, hier soir, au Scotiabank Saddledome.

Ils ont livré un de leurs pires matches de la saison et ils ont été battus 4-1 par les Flames de Calgary.

«Ce soir, je n'ai pas dirigé une équipe qui se bat pour une place en séries. J'ai l'impression d'avoir dirigé une équipe qui a renoncé à sa participation aux séries», a craché un Paul MacLean dégouté en fin de soirée.

Hemsky a appris en fin d'avant-midi que les Oilers l'avaient échangé aux Sénateurs. Il a sauté dans sa voiture pour aller rejoindre ses nouveaux coéquipiers dans l'autre métropole albertaine en fin de journée.

Il était tout content de pouvoir se joindre à une formation qui était «encore dans la course».

«Je n'ai pas eu la chance de participer à une course aux séries depuis des années! C'est difficile de finir la saison sans avoir la moindre chance de se battre. Se faire sortir de la course alors qu'il reste 30 parties à jouer en saison régulière, c'est vraiment moche», a-t-il déclaré avant d'enfiler son équipement.

Si ça continue comme ça, la course de Hemsky sera de courte durée. Les Sénateurs viennent après tout de se faire battre, coup sur coup, par deux des cinq pires équipes de la Ligue nationale de hockey.

«Je ne veux pas manquer de respect aux Oilers et aux Flames, mais ce sont deux équipes contre lesquelles il aurait fallu obtenir des victoires», a dit le capitaine Jason Spezza après la partie.

Utilisé au sein du premier trio avec Milan Michalek et Spezza, le nouveau venu n'a pas été mauvais. Il n'a rien fait de remarquable non plus.

Les Sénateurs avaient la chance d'affronter Joni Ortio, un gardien de 22 ans qui en était à son deuxième départ en carrière dans la grosse ligue.

Les Flames avaient été peu actifs sur le marché des transactions durant la journée, mais ils avaient laissé leur homme de confiance cette saison, le Suisse Reto Berra, filer du côté de l'Avalanche du Colorado.

Ils n'ont pas vraiment mis la recrue à l'épreuve. Quand Kyle Turris lui a volé son jeu blanc, il restait moins de 10 minutes à écouler à la rencontre. Il a quand même savouré sa première victoire.

Markus Granlund, Paul Byron, Joe Colborne et Mike Cammalleri ont déjoué Craig Anderson. Si le gardien d'Ottawa n'avait pas effectué quatre ou cinq gros arrêts, son équipe aurait été humiliée par les détenteurs du 27e rang au classement général.

«J'ai été très occupé parce que nous n'avons pas bien pris soin de la rondelle. C'est aussi simple que ça. Quand une équipe ne s'occupe pas bien de la rondelle, elle ne peut jamais vraiment s'emparer du momentum», croit celui qui a effectué 24 arrêts dans la défaite.

Les joueurs ont un peu de fierté malgré tout. À un certain moment, la frustration a pris le dessus.

Bobby Ryan a été blanchi dans un troisième match consécutif. Il a été limité à deux points dans ses neuf derniers matches. Dans une cause perdante, Paul MacLean l'utilisait très peu. En fin de deuxième période, il a jeté les gants devant Kris Russell. C'était son premier combat dans l'uniforme des Sénateurs. Son cinquième dans la LNH.

Au retour du deuxième entracte, Clarke MacArthur a frappé durement Jiri Hudler. Il avait peut-être espoir que ça change l'allure du match. Ça n'a pas fonctionné.

Hudler et le défenseur Chris Wideman n'ont pas terminé le match. Les Flames, déjà aux prises avec une épidémie de blessures, ont maintenant deux joueurs de plus sur la touche.