L'équipe de Craig Hartsburg avait marqué seulement deux buts à ses 280 dernières minutes de jeu. Il avait besoin d'une étincelle, avant la troisième période du match de samedi soir.

Il a fait appel au Triumvirat.Réunis, Jason Spezza, Dany Heatley et Daniel Alfredsson ont permis aux Sénateurs d'Ottawa d'éviter le blanchissage, contre les Islanders de New York. Ils n'ont cependant pas évité la défaite.

Ils ont encaissé un quatrième revers consécutif, 3-2.

Alfredsson a permis à Heatley d'inscrire le premier but des Sénateurs, avec une superbe passe.

Plus tard, c'est Heatley qui a préparé le deuxième but de son équipe, marqué par Spezza.

Il ne reste plus qu'à trouver une façon de faire produire le capitaine, qui n'a pas marqué un seul but à ses 10 dernières rencontres.

Les deux buts des Sénateurs ont été marqués lors de supériorités numériques.

«Ils ont marqué un but à cinq contre quatre, puis un autre à six contre cinq. C'est bon. Ils ont fait du bon travail», commentait un Hartsburg un peu bourru, après la partie.

Vendredi, l'entraîneur-chef affirmait qu'il n'avait pas l'intention de faire appel au Triumvirat, parce que mettre tous ses oeufs dans le même panier ne réglerait pas ses problèmes.

Après le match, tandis qu'il répondait aux questions de journalistes, les joueurs ont organisé une courte rencontre d'équipe, dans le vestiaire des visiteurs.

«Il fallait qu'on se dise de ne pas lâcher. Il ne faut pas abandonner le plan. Moi, je n'ai pas cessé de croire en notre équipe», commentait Alfredsson.

«Si nous continuons à travailler, les choses vont finir par débloquer», ajoutait Chris Phillips.

Par moments, samedi, les Sénateurs ont vraiment trimé dur.

Dans le passé, quand les joueurs sentaient ainsi la soupe se réchauffer, ils avaient l'habitude de réagir avec une grosse performance.

On sentait bien que ce scénario allait se produire, une fois de plus, au début de la partie.

Après deux minutes et 15 secondes de jeu, ils avaient décoché trois lancers au but, ce qui leur avait donné autant de bonnes chances d'ouvrir la marque.

Ils ont continué de dicter l'allure du jeu pendant la première période, au terme de laquelle ils dominaient 15-7 au chapitre des tirs au but.

Ils étaient incapables de trouver le fond du filet. Éventuellement, toutes ces chances ratées les ont rattrapé.

Les Islanders, eux, n'éprouvaient pas ce problème. Sean Bergenheim a ouvert la marque, dans la quatrième minute de la deuxième période. Durant une supériorité numérique, exactement six minutes plus tard, Jon Sim a poussé la rondelle derrière Alex Auld.

Comme si les choses n'allaient pas suffisamment mal, le gardien des Sénateurs a laissé passer son pire but de l'année, au début de la troisième période.

C'est le défenseur Chris Campoli qui en a profité.

«Quand une équipe est coincée dans une léthargie, elle doit travailler pendant 60 minutes pour s'en sortir. Nous ne l'avons pas fait, ce soir. Nous avons très bien joué durant la première période et nous nous sommes battus avec l'énergie du désespoir en troisième. Entre les deux, j'ignore ce qui s'est passé. Nous avons joué une deuxième de façon très passive», croit Craig Hartsburg.

Sous-titre: Neil blessé

Jusqu'à présent, à travers tous leurs déboires, les Sénateurs pouvaient se compter chanceux. Ils accumulaient les défaites avec une formation en parfaite santé, depuis le début de la saison.

Ce n'est plus le cas. Chris Neil a quitté le match au beau milieu de la première période, après avoir subi une blessure à la jambe droite.

Le robuste ailier droit d'Ottawa se serait infligé cette blessure lorsqu'il a chuté, durant une rixe avec le bagarreur des Islanders, Tim Jackman.

Il a eu le courage de se relever pour ensuite engager un combat qu'il a remporté. Il n'est cependant jamais revenu sur la patinoire par la suite.