Le Canadien, qui ne comptait aucun choix de deuxième ronde au repêchage, a choisi d'échanger son choix de troisième tour aux Jets de Winnipeg, samedi, en retour de deux choix de quatrième ronde.

Trevor Timmins les a utilisés pour repêcher le défenseur Josiah Didier, promis à l'Université de Denver, puis l'ailier gauche québécois Olivier Archambault.

Didier, un défenseur 6 pi 2 et 200 livres originaire de Littleton, au Colorado, n'était pas au Minnesota. Archambault, en revanche, était sur place pour témoigner de sa joie.

«Ça faisait longtemps que j'attendais le moment d'être repêché, mais c'est vraiment excitant. D'avoir le chandail du Canadien sur moi, je tripe.»

«Je vais au Centre Bell depuis que je suis petit, mais maintenant je vais avoir la chance d'y patiner.»

Archambault avait été le tout premier choix au repêchage de la LHJMQ, en 2009, quand les Foreurs de Val-d'Or avaient mis la main sur lui. À l'époque, le jeune centre mesurait déjà 5 pi 10 et s'annonçait fort prometteur. Or, nonobstant le fait qu'il n'a grandi que d'un pouce depuis ce temps-là, son développement a été ralenti par une relation houleuse avec l'entraîneur-chef Marc-André Dumont.

«J'ai connu deux saisons en dents de scie à Val-d'Or, a reconnu Archambault. Parfois, le coach te dit des choses que tu ne veux pas entendre...»

Ça ne l'a pas empêché, à 17 ans, de terminer deuxième marqueur des faibles Foreurs, inscrivant 20 buts et 53 points en 65 matchs.

Dans les cercles du hockey junior, on chuchote que le jeune attaquant a acquis à Val-d'Or la réputation d'un joueur difficile à diriger et qui n'était pas le plus grand travaillant.

Les Foreurs estimaient qu'ils avaient épuisé toutes leurs ressources afin de le relancer, si bien qu'ils ont échangé le talentueux jeune homme aux Voltigeurs de Drummondville au début du mois de juin.

Développer la confiance

Pierre Gauthier a indiqué qu'Archambault était rempli d'habiletés et que l'équipe allait travailler avec certaines autres facettes.

«Parfois c'est simplement une question de confiance, a suggéré le DG du Canadien. À mesure que ces jeunes vieillissent et qu'ils prennent de la maturité, leur confiance s'épanouit et le potentiel ressort.»

Qui sait si le changement de décor ne permettra pas à Archambault de développer pleinement son potentiel...

«J'avais besoin de changer d'air et je suis content de me retrouver à Drummondville, qui est vraiment une bonne organisation», a pour sa part confié Archambault, qui dit s'inspirer du style de jeu de Claude Giroux.

Archambault entend améliorer son jeu défensif afin de passer à l'échelon supérieur.

«Il a été l'un des meilleurs joueurs de 17 ans de la ligue la saison dernière», a expliqué le DG des Voltigeurs de Drummondville, Dominic Ricard, lors qu'il a fait son acquisition lors du repêchage de la LHJMQ.

«Son sens du jeu, ses mains habiles et sa bonne protection de la rondelle sont ses principaux atouts.»