La fête du lendemain de Noël s'est transportée de belle façon à la Place Banque Scotia, hier soir.

Équipe Canada junior (ÉCJ) ne pouvait espérer meilleur scénario pour amorcer la défense de son titre mondial devant ses propres partisans.

La troupe de l'entraîneur-chef Pat Quinn a remporté son premier match du Championnat du monde de façon décisive.

Après s'être échauffés en première période, les Canadiens ont ouvert la machine en deuxième période. Ils ont explosé avec quatre buts sans riposte en route vers une fracassante victoire de 8-1 contre les représentants de la République tchèque.

 

Les 19 622 spectateurs majoritairement vêtus de rouge et blanc n'en demandaient pas tant pour poursuivre leur party du temps des Fêtes. Ils étaient déjà survoltés quand la Gatinoise Joanie Charron a chanté l'hymne national.

Dès la mise en jeu, les partisans se sont mis à applaudir chacun des arrêts du gardien Dustin Tokarski ou des mises en échec percutantes distribuées par les Canadiens. Ils se sont exclamés à chacune des occasions de marquer de leurs favoris.

Visiblement nerveuse en début de match, ÉCJ a commencé à prendre vie à la suite d'un arrêt clé du gardien Dustin Tokarski à la suite d'une échappée de Vladimir Ruzicka alors que la marque était de 0-0. Quelques instants plus tard, l'attaquant Patrice Cormier donnait le ton en distribuant deux solides coups d'épaule au cours de la même séquence.

Puis, John Tavares a été le premier à semer l'hystérie dans la PBS en ouvrant la marque avec trois secondes à jouer en première période. Son puissant tir du poignet en avantage numérique a atteint la lucarne derrière le gardien Tomas Vosvrada.

Véritable poison à l'embouchure du filet, Tavares en a remis au début de la deuxième période à la suite d'une autre belle passe de Jordan Eberle.

Tavares n'allait pas s'arrêter là.

À la septième minute de la période médiane, il a bien servi Angelo Esposito pour lui permettre de marquer le but dont il rêvait depuis quatre ans. Pour le Montréalais d'origine italienne, le but avait une saveur bien particulière étant donné qu'il avait été retranché de l'équipe nationale à trois reprises avant de finalement gagner son poste cette année.

«Ce but était spécial d'autant plus que nous avons gagné. Chaque fois que tu comptes dans l'uniforme du Canada, ça veut dire beaucoup», a indiqué Esposito.

Les États-Unis, facilement aussi

Il est assez rare qu'une équipe soit en mesure de réunir les trois membres de son premier trio pendant deux saisons consécutives au championnat du monde junior.

Les Américains ont toutefois l'occasion de s'offrir ce luxe, cette année à Ottawa. James van Riemsdyk, Colin Wilson et Jordan Schroeder ont été réunis à nouveau après avoir dominé la compétition l'an dernier.

Van Riesmdyk a été le meilleur compteur du tournoi en République tchèque avec une récolte de 11 points. Schroeder et Wilson ont récolté respectivement huit et sept points.

Grâce à leur retour cette saison, il est clair que les Américains pourraient jouer les briseurs de rêve en sol canadien. Le Canada tente de remporter un cinquième titre consécutif devant ses partisans à Ottawa, mais ces trois Américains n'ont pas mis de temps à démontrer qu'ils formaient possiblement le trio le plus redoutable de la compétition.

Les trois comparses ont été à l'origine de la moitié des buts des Américains dans une victoire de 8-2 contre les Allemands, hier. Van Riemsdyk a inscrit deux buts, Schroeder a amassé quatre points et Wilson, trois.

Malgré tout, Wilson concédait après le match que la foule hostile pouvait être une source de distraction pour l'équipe américaine. «Dans les 10 premières minutes de jeu, nous étions nerveux, mais après, nous nous sommes mis à penser uniquement au hockey. Nous avons vite réalisé que nous étions au Canada et que les partisans prennent leur hockey à coeur. Ce sera à nous de garder notre niveau de concentration», a signalé le choix de première ronde des Predators de Nashville.

Le Canada a éliminé les États-Unis en demi-finale l'an dernier, mais van Riemsdyk affirme que l'heure n'est pas encore à la revanche. «Présentement, il faut juste s'assurer de s'améliorer à tous les matchs en tant qu'équipe. Il ne sert à rien de voir trop loin. Notre trio a repris là où nous avions laissé l'an dernier et je crois que c'est attribuable à la chimie extraordinaire que nous avons développée.»