Un neurochirurgien ayant étudié les blessures subies par des enfants pratiquant le hockey a déclaré qu'il n'y a pas de raison de continuer de permettre les mises en échec au hockey mineur.

Une étude du Dr Michael Cusimano, du St.Michael's Hospital de Toronto, dont les résultats ont été publiés mardi dans la revue Open Medecine, conclut que les jeunes joueurs courent 10 fois plus de risques de subir des blessures au cerveau depuis que Hockey Canada a permis la mise en échec chez les 9-10 ans, politique instaurée lors de la saison 1998-99.

L'étude de son équipe de chercheurs a porté sur 10 saisons. Le docteur Cusimano a analysé les dossiers médicaux de 8500 garçons âgés de six à 17 ans ayant consulté le service d'urgence de cinq hôpitaux de l'Ontario pour une blessure en lien avec la pratique du hockey, avant et après que soient instaurées les nouvelles règles concernant la mise en échec.

Le docteur Cusimano et son équipe de chercheurs ont découvert que plus de la moitié des blessures relatives au hockey étaient le résultat de mises en échec, et que les risques de blessures à la tête ou au cou avaient augmenté dans tous les groupes d'âge du hockey mineur.

Selon le docteur Cusimano, cette recherche confirme que la mise en échec est la cause la plus commune de blessures au hockey, et que d'abaisser l'âge à partir duquel elle est permise augmente le risque de tous types de blessures.