N'eut été des erreurs de Tuukka Rask et de Zdeno Chara dans le quatrième match de la série, les Rangers de New York auraient très bien pu être balayés par les Bruins.

Avec un centre vedette envoyé sur la passerelle, un ailier de renom qui jouait en dépit d'une blessure à un poignet, et quelques blessés qui exposaient davantage leurs faiblesses, les Rangers n'ont jamais été à la hauteur de leurs ambitions.

« Je m'attendais à plus de notre équipe et j'espérais plus », a confié Henrik Lundqvist.

Le gardien a encore tout fait pour garder les siens dans le match, samedi. Il a entre autres sauvé les fesses de son défenseur Michael Del Zotto, coupable d'un revirement qui a laissé Milan Lucic seul dans l'enclave. Puis en deuxième, lors d'une charge effrénée du trio de David Krejci, il a stoppé trois excellentes chances de marquer des Bruins.

« Il y a des années où l'on n'a pas de réelle chance d'aller loin en séries, mais on se bat férocement. Cette année nous avions une bonne équipe, mais il y a des matchs où nous n'avons pas atteint notre plus haut niveau. Contre une équipe comme Boston, ça devient difficile de l'emporter. »

Identité, intensité... et santé

L'an dernier, tout semblait sourire aux Rangers. Les morceaux tombaient à la bonne place. Alors que cette année, ils ont labouré pour atteindre cette deuxième ronde.

John Tortorella a évoqué à ce sujet les ennuis de l'équipe à trouver son identité, même après l'échange qui a amené Derick Brassard à Manhattan.

Et à la veille des séries, les blessures n'ont rien arrangé.

« Nous n'avions pas notre Milan Lucic en Ryane Clowe et nous n'avions pas Zdeno Chara en Marc Staal, a rappelé Tortorella. Je n'utiliserai pas cela comme excuse, mais ce sont là deux gros morceaux. Ça a hypothéqué notre profondeur. »

Et face aux Bruins, une équipe qui avait d'étonnantes ressources en défensive et qui obtient plus de son quatrième trio que la majorité des formations de la LNH, les Blue Shirts en ont souffert.

« Ils avaient plus de profondeur, de sorte qu'on devait absolument amener son jeu à un autre niveau, a ajouté Tortorella. Nous avions besoin d'une contribution plus constante de nos meilleurs joueurs. »

À ce sujet, l'entraîneur a dit prendre une part du blâme pour n'avoir pas su tirer le maximum de ses hommes.

Les deux premiers matchs

Ça s'est terminé en cinq matchs, mais à écouter les joueurs des Rangers, c'est tôt dans la série que les choses se sont décidées.

« Les deux premières parties de la série nous ont fait mal, a suggéré Derick Brassard. On a bien réagi quand c'était 3-0 parce qu'on a forcé la tenue d'un cinquième match. Mais c'est plate parce que ce n'est pas chaque année qu'on a l'occasion de passer la première ronde.

« Si l'on s'était réveillé avant, on aurait eu une meilleure chance. »

« Nous avons commis des erreurs en défensives que nous ne faisons pas normalement, nous avons perdu deux fois en prolongation et nous avons perdu une avance dans le troisième match, a renchéri le défenseur Ryan McDonagh. Ce sont des choses qu'on ne peut pas se permettre de faire si l'on espère remporter une série. »