«Dans tous les sports d'équipe, les revirements causent la perte d'une équipe. Ce soir, on n'a pas été précis dans nos passes et on n'a pas bien contrôlé la rondelle. Cela explique tout», a analysé l'entraîneur Peter Laviolette au sujet du revers des siens.

Malgré ce revers, les joueurs des Flyers n'étaient pas découragés au terme de la rencontre. Leur série de victoire a donc été freinée à six, à court de la marque d'équipe établie à la fin des séries 1974 et au début des séries 1975.

«Malgré la victoire lors du deuxième match à Philadelphie, on avait eu droit à une mise en garde. Or, ce soir, l'adversaire était plus affamé. En séries, l'intensité du jeu augmente d'un cran et on n'a pas suivi le rythme», a souligné Simon Gagné, auteur du seul but des siens, son septième but en sept matchs depuis son retour dans la formation.

«Dans notre cas, on savait que le Canadien entreprendrait le match en force devant ses partisans. On aurait bien aimé garder le pointage à 0-0 après 20 minutes, mais le Canadien a pris une avance de deux buts. Par la suite, on a manqué de discipline», a ajouté Gagné.

Pourquoi un tel gentilhomme a-t-il tenté de s'en prendre à Jaroslav Spacek en fin de match?

«Il venait de frapper par derrière Daniel (Brière). Je ne suis pas le genre de joueur à vouloir attaquer un adversaire, mais je voulais simplement défendre un coéquipier», a conclu Gagné.

Par ailleurs, Claude Giroux qui a perdu deux dents gracieuseté de Josh Gorges a parlé de l'incident avec un brin d'humour: «Tout d'abord, je ne savais pas que c'était Gorges. Je ne peux même pas commenter l'incident. J'étais toutefois fâché en retournant au banc. Mais, en bout de ligne, j'avais toujours rêvé de perdre une dent au hockey. Cette fois-ci, j'en ai perdu deux du même coup».

Et, malgré la défaite des siens, ce patineur originaire de Hearst en Ontario, a apprécié cette première expérience en séries au Centre Bell: «Je ne dirais pas que c'est intimidant. C'est plutôt excitant d'évoluer dans un endroit où les gens sont aussi passionnés».

Finalement, autant Giroux que Gagné, ont admis que la foule pouvait surtout avoir un effet stimulant sur l'équipe locale.

«Ils étaient la meilleure équipe. On doit donc être plus préparés pour entreprendre la première période. Mais, on venait de gagner six matchs de suite et on ne perd pas confiance à cause d'une défaite», a dit Giroux.

En terminant, il faut citer la conclusion de Laviolette: «C'est un revers, mais c'est seulement un match».