Daniel Brière arborait un large sourire après la victoire de ses Flyers. Mais aussi une coupure, une autre, au nez résultat d'un assaut de Jaroslav Spacek lors d'une mêlée.

«N'importe quoi pour gagner», a lancé Brière.

Heureux du résultat de la première rencontre, Brière était loin de triompher après cette cinquième victoire consécutive de son équipe.

«Je n'ai pas aimé la façon dont nous avons amorcé le match. Je croyais que nous serions transportés par le gain de vendredi à Boston. Je trouve plutôt qu'on a mal commencé la partie. On a été chanceux que Michael (Leighton) soit prêt, car le score après une aurait facilement pu avantager le Canadien au lieu d'être 1-0 pour nous», a commenté Brière.

«J'ai fait de bons arrêts en début de match et mes défenseurs m'ont beaucoup aidé en bloquant des tirs. En faisant dévier d'autres rondelles. Cela dit, les choses étaient plus faciles que face aux Bruins qui étaient plus gros et plus actifs devant mon filet pour me compliquer la vie. C'est justement avec notre présence devant leur but que nous avons été en mesure de marquer aussi souvent ce soir», a indiqué Leighton qui a obtenu la première étoile de la rencontre.

Braydon Coburn a marqué le premier but des siens en fonçant vers le filet pour pousser une rondelle libre à quelques pouces de la ligne rouge.

James Van Riemsdyk a doublé l'avance des Flyers 30 secondes après le début de la deuxième période en marquant à l'embouchure du but après une mise en jeu remportée par le jeune Claude Giroux qui s'est moqué du vétéran Scott Gomez.

«J'ai été un peu chanceux de pouvoir lui passer la rondelle entre les jambes. Mais le gros jeu, c'est «JVR» qui l'a réalisé en marquant alors que Brian Gionta était sur son dos», a commenté Giroux.

«Nous savons que cette équipe est hermétique en défensive et que son gardien bloquera tout ce qu'il verra. Il est donc normal que nous soyons actifs autour de son but pour lui voiler la vue. Et il est plus facile de marquer contre un gars comme lui en fonçant sur le filet pour profiter de notre avantage sur le plan physique», a ajouté le jeune Van Riemsdyk qui a sonné la remontée des Flyers, vendredi, à Boston, en marquant le premier des quatre buts de son équipe.

Au-delà des sourires et des félicitations qu'échangeaient ses coéquipiers dans le vestiaire gagnant, Daniel Brière avait un avertissement à servir.

«Le Canadien est revenu dans le deuxième match à Pittsburgh. Il a battu les Penguins et les Capitals. Il ne faut donc certainement pas les considérer comme battus et croire que les matchs seront tous faciles comme celui de ce soir. On veut s'en aller à Montréal avec l'avantage de la patinoire. Pour ça, il faut gagner le prochain match. Et je suis convaincu qu'il sera bien plus difficile à gagner que celui de ce soir.»