Les Penguins de Pittsburgh tenteront de remporter une sixième série consécutive alors qu'ils pourraient éliminer le Canadien dès lundi soir au Centre Bell.

En dépit de l'ambiance qui fera vibrer le domicile du Tricolore et de l'hostilité qu'afficheront les partisans du Canadien à leur endroit, les Penguins sont heureux de se retrouver sur la route pour ce match important. Les statistiques leur donnent pleinement raison alors qu'ils ont remporté leurs cinq dernières séries loin du confort précaire de leur igloo.

En première ronde, la troupe de Dan Bylsma a surmonté un recul de 0-3 dans le sixième match pour battre les Sénateurs d'Ottawa 4-3 en prolongation grâce à un but du Québécois Pascal Dupuis.

Comment expliquer autant de succès sur les patinoires ennemies?

«Tout le crédit revient à l'attitude et au sérieux affichés par les joueurs au sein de notre vestiaire. Pour gagner sur la route, il faut faire passer l'équipe avant le joueur», a indiqué Bylsma qui assure ne pas diriger son équipe différemment lorsqu'il est loin de la maison.

«Nous formons une bonne équipe. À la maison ou sur la route. J'aimerais bien prétendre que j'ai des formules secrètes pour déjouer mes adversaires, ce serait exagéré. J'ai la chance de compter sur une ligne de centre de grande qualité avec Sidney, Gino (Evgeni Malkin) et Jordan Staal. Je n'ai donc pas à me soucier outre mesure des duels que l'autre entraineur m'impose en profitant du dernier changement», a candidement admis l'entraîneur-chef des Penguins qui n'a pas encore perdu une série depuis qu'il est à la barre des Penguins.

«Mon fils m'a demandé ce matin pourquoi notre équipe ne gagnait jamais de série à la maison. Je n'ai pas su quoi répondre. J'espère que nous offrirons plusieurs victoires à nos partisans, mais quand tu as l'occasion de remporter une série, tu ne peux la laisser filer», a-t-il ajouté.

Fort de sa victoire de samedi, Bylsma a rejoint Scotty Bowman pour le nombre de victoires (23) en séries derrière le banc des Penguins. Une victoire ce soir, le hisserait donc fin seul au premier rang.

Terrain hostile, mais connu

Avant de mettre le cap sur Montréal à 14 h dimanche, les joueurs des Penguins ont pu profiter d'une matinée de congé. Un congé qui sera salutaire considérant le défi qui les attend.

«La dernière victoire d'une série est toujours la plus difficile à aller chercher. Le Canadien nous a prouvé qu'il ne doit jamais être tenu pour battu. Il faudra être actifs, concentrés et très soucieux de tous les détails pour maximiser nos chances. Il faudra aussi être très prudents en début de match afin de ne pas donner la chance au Canadien de survolter leurs partisans qui le seront déjà beaucoup», a indiqué l'entraîneur-chef des Penguins.

À ce chapitre, le fait que Bylsma et ses joueurs sachent exactement ce qui les attend devrait les aider. Un peu...

«On a disputé des matchs dans des environnements bruyants l'an dernier. Mais jeudi dernier, je crois que c'est ce que j'ai entendu de plus fort en carrière. J'aimais beaucoup plus le niveau sonore à la fin du match numéro trois -victoire de 2-0 des Penguins- qu'à la fin du match quatre. Mais nous sommes passés par là. Je crois que l'ambiance nous a secoués un peu lors du match trois, mais que nous l'avons mieux contrôlée ensuite.»

L'importance de Hal Gill

Loin de se réjouir de la blessure qui pourrait chasser Hal Gill de la formation du Canadien, Dan Bylsma a profité de la malchance qui a frappé le défenseur format géant pour rendre hommage à son ancien joueur.

«Les performances et surtout l'importance de Hal Gill en séries sont peut-être une révélation pour les partisans du Canadien. Mais elles ne surprennent personne au sein de notre équipe. Hal a été un élément important de notre conquête de la coupe Stanley l'an dernier. Il a éteint les Capitals avec Josh Gorges et il l'a fait aussi à nos dépens. Il est grand, il sait bien utiliser son bâton et sa portée, il est solide et surtout intelligent dans sa lecture et sa compréhension du jeu. Hal jouit d'un grand respect dans notre vestiaire. Et ce respect prend certainement de l'ampleur au fil des séries dans celui du Canadien.»