Spacek: l'absence se prolonge

Même s'il a patiné à fond avec ses coéquipiers en matinée et qu'ils s'est soumis à du temps supplémentaire avec les autres joueurs retranchés pour le premier match de la série demi-finale, Jaroslav Spacek n'a pu renouer avec la compétition ce vendredi. Le vétéran défenseur ratait donc un cinquième match consécutif en raison d'un mystérieux virus qui l'a foudroyé après la troisième rencontre opposant le Canadien aux Capitals. Outre le défenseur tchèque, Sergei Kostitsyn, Mathieu Darche et Ben Maxwell ont suivi la rencontre du haut de la galerie de presse...

Subban monte en grade

Le jeune défenseur P.K. Subban prend lentement sa place dans le vestiaire du Canadien. Non seulement est-il toujours avec le grand club en dépit du fait que les Bulldogs viennent d'amorcer leur deuxième ronde éliminatoire, mais il profitait d'un semblant de casier dans le vétuste vestiaire occupé par les clubs visiteurs à l'igloo. Confiné à une petite chaise pliante en métal, autour de laquelle il devait déposer ses pièces d'équipement, Subban profitait de quelques tablettes derrière lui. Mais il était toujours assis sur une petite chaise de métal. «Je monte en grade», a-t-il indiqué avec un sourire.

Après la mer rouge, la banquise blanche...

Le Canadien a traversé une mer rouge de partisans lors de sa série face aux Capitals de Washington. S'il était venu à bout des Penguins de Pittsburgh, il aurait traversé une immense banquise. Car contrairement aux partisans des Caps qui étaient couverts de rouge, ceux des Penguins portaient fièrement des chandails blancs remis à tous ceux qui franchissaient les tourniquets. En plus d'être de blanc vêtus, les partisans faisaient tournoyer des serviettes blanches remises également à l'entrée. Les Penguins évoluaient devant leur 163e salle comble (17 082) consécutive. Une séquence amorcée ironiquement le jour de la Saint-Valentin en février 2007. Les Penguins disputent leurs dernières séries à l'intérieur de l'igloo qu'ils occupent depuis 1969. Ils traverseront la rue, l'automne prochain, dans un amphithéâtre auquel on donne la touche finale ce printemps...

Kennedy et Leopold patientent

Tyler Kennedy est le seul joueur en santé des Penguins à avoir été laissé de côté par l'entraîneur-chef Dan Bylsma. Il a raté les deux derniers matchs contre Ottawa en raison d'une blessure à une jambe. Mais comme il avait été blanchi lors des quatre premiers matchs, on n'est pas trop pressé de lui faire une place au sein de la formation. Quant au défenseur Jordan Leopold, il a reçu le feu vert des médecins et a pris part à un entrainement complet pour la première fois depuis qu'il a été victime d'une commotion cérébrale à la suite d'une dure mise en échec d'Andy Sutton, des Sénateurs d'Ottawa. Il pourrait faire sa rentrée contre le Canadien lors des matchs trois ou quatre...

Quatre rondelles accrochées, 12 autres à venir... 

Le vestiaire des Penguins est tapissé de message de motivation et de souvenirs commémorant les exploits de Mario Lemieux, Jaromir Jagr, Sidney Crosby et des autres vedettes qui ont marqué, ou marquent encore, l'histoire des Penguins. Bien en vue sur un mur, on a déployé les rondelles des 46 victoires remportées en saison régulière. Sous chacune d'elles, on retrouve le nom de l'auteur du but vainqueur ou celui du gardien qui a gagné en prolongation ou en fusillade. À quelques centimètres de ce «trophée» un long thermomètre gradué de 0 à 16 est accroché. On a placé dans ce thermomètre les rondelles commémorant les buts vainqueurs de Kristopher Letang, Sidney Crosby, Maxime Talbot et Pascal Dupuis qui ont permis d'éliminer les Sénateurs d'Ottawa. Les Penguins espèrent bien sûr ajouter les 12 rondelles qui les séparent d'une quatrième coupe Stanley...

Et dire que Dupuis croyait avoir atteint le filet protecteur...

Pascal Dupuis est un gars réservé. Il se défonce sur la patinoire, mais une fois rentré au vestiaire, il préfère regarder ses coéquipiers être mitraillés par les caméras qu'avoir à répondre lui-même aux questions. Mais lorsque La Presse lui a demandé s'il flottait encore sur le nuage où il s'est retrouvé après avoir marqué le but qui éliminait les Sénateurs d'Ottawa, samedi dernier, son visage s'est illuminé. «C'était mon premier but en prolongation en séries. Quelle sensation incroyable. Je suis tombé en décochant mon tir. Je n'ai donc pas vu la rondelle entrer. Le tir était haut. Comme je n'ai rien entendu, je me suis dit que la rondelle avait frappé le filet protecteur. Puis, j'ai entendu la foule maugréer. Quand j'ai levé les yeux, les gars fonçaient sur moi. J'ai juste eu le temps de me protéger et j'étais enseveli. J'étais bien content, mais après deux jours à la maison, avec les enfants, j'ai pu mettre ça de côté. C'est une nouvelle série qui commence ce soir. Ce qu'on a fait ne tient plus. C'est ce qu'on doit accomplir qui est important...»

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