Le temps des décisions approche pour l'état-major du Canadien. Il ne sera pas facile pour Jacques Martin de choisir les derniers noms à inscrire sur sa formation à compter de la semaine prochaine, alors que Michael Cammalleri et Marc-André Bergeron effectueront un retour au jeu.

Pour le moment, l'entraîneur du Canadien obtient un répit puisque ces deux hommes seront du voyage à Toronto, mais ils ne seront pas en uniforme. Leur retour est prévu pour la semaine prochaine, alors que le Canadien disputera quatre matchs en six jours face aux Sénateurs d'Ottawa (lundi), aux Sabres de Buffalo (mercredi), aux Panthers de la Floride (jeudi) et aux Devils du New Jersey (samedi).

 

«Ils devraient revenir au jeu la semaine prochaine, a confirmé Martin. On prendra alors les décisions nécessaires au niveau du personnel. Dans le cas de Bergeron, c'est certes un atout pour lui de pouvoir jouer à deux positions. On déterminera alors s'il sera employé à l'attaque ou en défense.»

Cammalleri prendra sûrement la place de Tom Pyatt sur le trio de Tomas Plekanec et Andrei Kostitsyn. Mais les choses se compliquent lorsqu'on parle de Bergeron. Dans un premier temps, les six arrières jouent du bon hockey depuis le retour de la pause des Jeux olympiques. De plus, en attaque, les membres des quatre trios apportent une contribution intéressante.

«Le fait d'avoir une équipe en santé depuis le retour de la pause olympique nous a permis de mieux partager le temps de glace. Nos meilleurs attaquants n'ont pas eu à jouer 20 minutes et plus à tous les matchs, et cela leur a été profitable. Cela a été possible parce que les membres des deux autres trios ont fait leur part», a analysé Martin.

N'empêche que les membres du quatrième trio savent bien qu'ils sont vulnérables. Mathieu Darche a accepté d'aborder le sujet, hier, Maxim Lapierre reconnaît que Cammalleri et Bergeron ont leur place au sein de l'équipe, tandis que Glen Metropolit préfère attendre.

«Je ne sais pas ce qui se produira. J'ai produit sur le jeu de puissance (10 buts) en l'absence de Michael (Cammalleri), mais je suis conscient que c'est sa place. Quant à Bergeron, il possède un tir exceptionnel sur le jeu de puissance. Mon avantage est de lancer de la droite. En conclusion, je laisse ce casse-tête entre les mains des dirigeants», a noté Metropolit.

Celui-ci profite du moment présent et il attend avec impatience un autre match dans sa ville natale, Toronto. Ce vétéran est d'ailleurs conscient que les choses peuvent changer rapidement dans le monde du hockey. «Je suis toujours plus excité lorsqu'on joue à Toronto parce que j'évolue devant parents et amis. D'ailleurs, j'ai toujours bien fait contre eux (six buts et neuf passes en 23 matchs). Et par les temps qui courent, l'entraîneur utilise quatre trios, ce qui nous permet de jouer régulièrement.

«De plus, je me retrouve sur le jeu de puissance où j'ai la chance de jouer avec des joueurs talentueux. Au début de ma carrière, j'étais employé sur l'attaque massive. Puis, après mon séjour en Europe, on m'a confié des rôles plus défensifs. D'ailleurs, en début de saison, je pensais évoluer surtout en désavantage. Alors on ne sait jamais», a conclu Metropolit.

 

Mara sous le bistouri

Le défenseur Paul Mara n'a pas accompagné ses coéquipiers à Toronto. Il a plutôt pris la direction de Boston, où il sera opéré à l'épaule gauche mardi. Mara n'a pas endossé l'uniforme depuis le 22 janvier, ratant les 19 derniers matchs des siens. Il devrait être absent jusqu'à la fin de la saison régulière.