Le Canadien a offert une performance quasi sans bavure face à une équipe amorphe, les Rangers de New York.

Préparé pour affronter une équipe affamée, le Canadien a été solide dans toutes les phases du jeu. Le Canadien aurait pu normalement s'assurer la victoire dès le deuxième engagement si le gardien des Rangers, Henrik Lundqvist, n'avait pas été le seul joueur endossant un chandail bleu à offrir un effort louable. Mais on ne s'attardera pas sur les problèmes des Rangers puisque le Canadien, lui, était prêt pour ce match important. 

La prise du sommeil

Jacques Martin aime bien parler du jeu sans la rondelle. Or, en première période, son équipe a bien travaillé dans cette phase du jeu alors que les Rangers ont eu droit à un maigre total de six tirs au filet. On a tout simplement fermé les ouvertures au centre de la patinoire de la ligne bleue adverse jusqu'au filet du Canadien. Évidemment que cette tactique ne donne pas droit à une grande prestation en attaque, mais le Canadien a su profiter de son avantage numérique pour inscrire le seul but de l'engagement. On doit parler d'un jeu comme c'est enseigné dans le livre. Scott Gomez qui a gagné 80% de ses mises en jeu en première période a remporté cet enjeu face à Chris Drury à la faveur d'Andrei Markov. Ce dernier n'a jamais hésité pour décocher un tir bas. Glen Metropolit qui fonçait au filet a fait dévier la rondelle au grand dam de Lundqvist.

 

La finition

Le Canadien a poursuivi son bon travail défensif en période médiane même si les Rangers ont égalé la marque. Sur le but de Sean Avery qui a fait dévier la rondelle malgré une couverture étanche d'Hal Gill, l'attaque a pris son origine sur un revirement de Josh Gorges. Ce faux pas aurait normalement été relégué aux oubliettes si le Canadien avait été en mesure de convertir l'une de ses nombreuses chances de marquer. De fait, sans le brio de Lundqvist, les Rangers auraient facilement été sorti du match. Après 40 minutes, on ne peut pas dire que les Rangers avaient joué comme une équipe campée sur le portique des séries. Et, pour le Canadien, comme c'est le cas depuis le début de cette séquence de six victoires, tous les trios obtiennent des chances de marquer.

 

Travail récompensé 

En troisième période, justice a été faite lorsque les membres du trio de Dominic Moore, Travis Moen et Sergei Kostitsyn ont gagné leurs batailles le long de la rampe pour ensuite avoir droit à une rondelle libre dans l'enclave. La somme de ce travail a valu un but pleinement mérité à Sergei Kostitsyn. Malgré tout, les Rangers étaient encore dans le coup en fin de match lorsque Benoit Pouliot s'est retrouvé au cachot. Mais Tomas Plekanec a profité de l'inexpérience de Michael Del Zotto pour confirmer la victoire des siens.