Même s'il a réussi à inscrire trois victoires en quatre matchs depuis la perte de Michael Cammalleri, le Tricolore a terminé sa semaine sur une mauvaise note en permettant aux Bruins de Boston de mettre fin à une séquence de 10 revers.

«On s'était dit avant le match qu'on ne voulait pas être l'équipe qui allait les relancer», a regretté Tomas Plekanec.

«Or, c'est en plein ce qu'on a fait en leur donnant dès la première période une chance de se sauver avec la victoire.»

On a senti un relâchement clair et net du Canadien par rapport à son match énergique de la veille face aux Penguins de Pittsburgh.

«Ça n'aurait pas dû arriver», a laissé tomber Jacques Martin en évoquant le classement serré.

Brian Gionta était bien d'accord.

«On avait la chance de repousser les Bruins à sept points de nous. Au lieu de cela, l'écart est de trois points. Ça dit tout.»

Deux buts dans les trois dernières minutes de la première période ont creusé un trou duquel le Canadien n'a pas été en mesure de s'extirper. C'est là qu'il a perdu le match, a affirmé Jacques Martin.

«C'est dur de donner un but à seulement quatre secondes de la fin de la période», a pour sa part admis Jaroslav Halak, qui a vu Marco Sturm sauter sur une rondelle libre dans l'enclave après que Patrice Bergeron eut involontairement bloqué un tir de la pointe.

«Habituellement, dans de telles circonstances, on se contente de dégager le devant du filet et de ramener la rondelle en zone neutre, a noté Halak. Mais ç'a été un autre de ces mauvais bonds...»Les Bruins pas surpris

Après un premier match dynamique de la «Dog Line», les David Desharnais, Brock Trotter et Ryan White ont été passablement plus discrets face aux Bruins.

Jacques Martin a rappelé, sourire en coin, que la Ligue nationale n'était pas la Ligue américaine.

«Quand tu n'es pas prêt pour la Ligue nationale, tu ne peux pas suivre le rythme, a-t-il dit. Ils ont affronté aujourd'hui (hier) des hommes plus imposants, comme Milan Lucic et Shawn Thornton.

«Ils avaient pris les Penguins par surprise samedi, mais ils n'ont pas surpris les Bruins.»

Cela semble un jugement sévère envers trois jeunes qui viennent à peine d'être rappelés de la Ligue américaine.

Mais Martin a pris soin d'ajouter que la différence avait été la performance de ses meilleurs joueurs, qui n'ont pas produit autant que samedi.

On ne pourra cependant pas reprocher au trio de Tomas Plekanec de ne pas avoir essayé! Son trio a obtenu à lui seul plus de la moitié des chances de marquer de son équipe.

«Si j'avais réussi à en mettre une dedans, l'histoire aurait peut-être été différente», a convenu Plekanec, qui a mené les siens avec neuf lancers.

Pouliot et Bergeron:pas avant les Jeux

Il ne faut pas s'attendre à ce que la formation rapiécée du Canadien ne reçoive d'aide à court terme. La formation face aux Capitals de Washington, mercredi, risque fort de ressembler à celle d'hier.

«Marc-André Bergeron et Benoit Pouliot verront de nouveau le médecin en début de semaine, et on aura ensuite une meilleure idée de la durée de leur absence, a confié Jacques Martin. Je doute qu'ils soient de retour avant la pause olympique.»

Pouliot s'est blessé à un muscle sous une épaule lors du voyage en Floride et a tenté de jouer malgré la douleur. Il semble bien que le match de jeudi à Boston était de trop. Pouliot est en ce moment incapable de faire des lancers.

Bergeron, lui, a subi une entorse à un genou à Boston, jeudi dernier. Il éprouve de la difficulté à marcher.