Les unités spéciales franchissent un seuil important chez le Canadien. Pour la première fois de la saison, elles atteignent une somme supérieure à 100%.

Mené par Marc-André Bergeron - ex-aequo au deuxième rang des défenseurs de la LNH avec sept buts - l'avantage numérique a inscrit cinq buts à ses 16 dernières opportunités.

Cela établit son taux d'efficacité à 18,5% depuis le début du calendrier.

L'unité d'infériorité numérique, elle, a blanchi l'adversaire à ses 22 dernières tentatives et s'est hissée au 10e rang du circuit, à 82,7%.

«Même si ce n'est pas le travail le plus flamboyant, le désavantage numérique peut te faire gagner des matchs», a insisté Josh Gorges, qui a été employé pendant 26 minutes face aux Sénateurs d'Ottawa, mardi, dont près de huit minutes à court d'un homme.

Gorges a souligné la contribution de son partenaire Hal Gill, qui est un spécialiste de l'infériorité numérique autant que Bergeron peut être un spécialiste de l'attaque à cinq.

«Non seulement Gill est grand et a une longue portée, mais même la grandeur de ses pieds l'aide à fermer des corridors de tirs», a lancé Gorges.

«Il bloque des tirs et son physique influence beaucoup les corridors de tirs et de passes dont les adversaires vont devoir se contenter.»

Des duos se développent

Jacques Martin, lui, a rappelé que les succès à court d'un homme commencent toujours par la contribution du gardien.

Or, le Tricolore en a deux qui connaissent de bons moments.

Si Jaroslav Halak a été brillant face aux Sénateurs d'Ottawa mardi, Carey Price, lui, n'a pas accordé plus de trois buts dans un match depuis le 5 novembre.

«Il y a aussi une chimie qui se développe entre Tomas Plekanec et Travis Moen en désavantage, a poursuivi Martin. Et notre deuxième unité travaille bien depuis le retour de Scott Gomez et la venue de Sergei Kostitsyn.

« Face aux Sénateurs, l'infériorité numérique a encore été excellente, mais notre jeu de puissance a fait la différence. Le but de Marc-André Bergeron a été le but gagnant et celui d'Andrei Kostitsyn a coupé le souffle aux Sénateurs.»

Le défenseur originaire de Trois-Rivières, dont l'impact est plus grand à ce qui avait d'abord été anticipé, se réjouit de ses récents succès.

«La rondelle se rend souvent à moi car mes coéquipiers ont l'air d'avoir confiance en mes jeux», a indiqué Bergeron, qui voit son nom être associé de plus en plus à celui de Mark Streit.