Carey Price a esquissé une moue lorsqu'on lui a appris que ses 23 arrêts réalisés en première période et les 53 qu'il a multipliés au cours de la partie lui donnaient accès au livre des records du Canadien.

«Les records c'est bien beaux, mais ça ne veut pas dire grand chose quand tu les réalises dans le cadre d'une défaite», a-t-il indiqué.

Après avoir affronter 20 tirs lors des 60 minutes du match de jeudi, à Phoenix, Price avait été plus occupé après la seule première période d'hier.

Tout un contraste.

«Ce sont deux équipes différentes. Il était clair que le mot d'ordre était de tirer dès la rentrée de zone et de foncer pour des rebonds», a-t-il servi comme explication.

Son entraineur-chef Jacques Martin en avait une toute autre.

«Si tu ne batailles pas c'est ça qui arrive», a lancé Martin.

«On n'a pas patiné, on n'a pas travaillé», a simplement résumé Tomas Plekanec.

«C'était vraiment mauvais», a aussi bien simplement commenté Michael Cammalleri après ce revers plus gênant encore que les défaites de 6-1 et 5-1 déjà encaissés par le Canadien à Nashville.

Tributaire des succès de son premier trio, le Canadien s'est retrouvé dans un sérieux pétrin lorsque Brian Gionta a déclaré forfait quelques minutes avant le match.

Privé d'un de ses leaders, le Canadien a été blanchi pour une deuxième fois cette semaine après le revers de 2-0 encaissé aux mains des Flames de Calgary mardi.

Et si Carey Price a fait face à une vingtaine de bonnes occasions de marquer, le Canadien en a obtenu cinq ou six tout au plus sur ses 20 tirs.

«Ce sont deux jeux blancs bien différents. Ce soir, c'est carrément un manque d'effort de notre part qui explique le résultat du match en offensive. Et ce qui est décevant, c'est qu'on avait connu du progrès au cours des dernières parties dans l'aspect défensif du jeu. Et là on donne autant de tirs parce qu'on n'a pas bataillé.»

Dans ce festival qui a permis aux Predators d'établir un record d'équipe, seul le défenseur Ryan Suter n'a pas obtenu au moins un tir sur Carey Price.

Jaroslav Spacek, tout comme son compagnon de jeu Roman Hamrlik, semblait au bout du rouleau hier. Remarquez qu'une majorité de joueur affichait des signes évidents d'essoufflement.

Sans doute une des raisons qui ont poussé Jacques Martin à donner congé à ses vétérans en matinée hier.

Mais le congé n'aura pas été salutaire.

Contrairement à jeudi, à Phoenix, où le Canadien et les Coyotes se sont affronté devant quelque 8000 amateurs tout au plus, le Summet Center de Nashville était presque rempli hier.

Il y régnait aussi une belle ambiance alors que les partisans soulignaient les bons coups de leur équipe et les mauvais de leurs adversaires.

Sans oublier les petits spectacles musicaux offerts au cours des deux entractes...