Michel Therrien ne peut promettre que l'avantage numérique du Canadien sera meilleur que la saison dernière sous sa gouverne, mais il promet que tout sera tenté pour ce faire.

Une première étape en ce sens a d'ailleurs été franchie, mardi matin, quand les entraîneurs adjoints Gerard Gallant et Clément Jodoin ont dirigé des exercices à cinq contre quatre sur la glace secondaire du Complexe sportif Bell de Brossard, une demi-heure avant la séance d'entraînement principale.

«L'avantage numérique est un aspect du jeu qui peut être frustrant. Il ne faut pas oublier qu'un jeu de puissance est considéré comme potable quand il a un taux de succès de plus de 20 pour cent, ce qui signifie que trois fois sur quatre, ça ne va pas bien et, dans le fond, tu devrais en être content», a lancé en riant l'entraîneur-chef du Tricolore.

«Étant donné que le camp va être court, la clé sera de simplifier les choses, a ajouté Therrien. Pour moi, ce qui est important dans un jeu de puissance, c'est qu'il nous amène une certaine erre d'aller. Même si tu ne marques pas, si tu changes le rythme d'un match avec ton jeu de puissance, tu as accompli quelque chose.

«Ensuite, les chances de marquer vont venir si on est combatif et si on assure une bonne présence devant le filet. Ce sont des principes de base, mais qui sont toujours efficaces. Les équipes qui ont du succès à ce niveau ne font pas toujours des passes en tic-tac-toe. C'est beau quand ça arrive, mais ça arrive une fois de temps en temps, a par ailleurs noté Therrien. La fondation d'un bon jeu de puissance, c'est celle qui donne un bon rythme à une équipe. Si on adopte cette philosophie-là, les buts vont venir.»

Alex Galchenyuk s'est retrouvé parmi les joueurs qui ont été invités à se joindre aux exercices en avantage numérique, tout comme le premier trio du Canadien, pivoté par David Desharnais, ainsi que les défenseurs Andrei Markov et Tomas Kaberle. Mais il ne faut pas y déceler là un signe que le Canadien entend faire jouer son premier choix au dernier repêchage dans la LNH dès cette saison.

«Si on décide de le garder, c'est sûr qu'il peut jouer (en avantage numérique)», a quand même dit Therrien de sa recrue.

Les joueurs du Canadien ont par ailleurs bloqué beaucoup de tirs, la saison dernière, alors que Josh Gorges a été le meneur de la LNH avec 250 gestes du genre. Therrien n'entend pas exiger la même chose de ses protégés cet hiver, mais... c'est tout comme.

«Ce que je demande en tant qu'entraîneur, c'est de se placer dans les lignes de tir. Je ne demande pas de bloquer des lancers même si, habituellement, les deux choses se ressemblent pas mal, a reconnu l'entraîneur en riant. C'est important d'être dans les lignes de tir, on sait tous que c'est une phase de jeu qui est très importante. Et aussi, ça fait partie des bonnes habitudes de travail qu'une équipe doit avoir.»