Le Canadien aura vraisemblablement un nouvel entraîneur la saison prochaine, mais Randy Cunneyworth, lui, aimerait bien avoir un boulot au sein de l'organisation.

Cunneyworth, qui a mené le Canadien à une victoire de 4-1 samedi soir sur les Maple Leafs de Toronto au Centre Bell, lors du dernier match de la saison, ne sait toujours pas ce que le futur lui réserve.

Avant de quitter l'aréna samedi soir, il a révélé qu'il n'a toujours pas abordé le sujet d'un futur emploi avec le propriétaire Geoff Molson.

«Il y a encore beaucoup de temps pour ça, a-t-il fait savoir samedi soir. Je vais rester encore un peu en ville, on verra ensuite ce qui va arriver.»

L'entraîneur du Canadien a certes mérité le respect de ses joueurs et des partisans en cette année difficile, mais son titre de coach intérimaire, combiné à une 15e place au classement de l'Association de l'Est, ne peut lui permettre d'espérer une autre occasion à cette position à Montréal.

Au mieux, Cunneyworth pourrait dire oui à un poste au sein de l'organisation... si jamais on lui en offre un.

«Je n'ai pas encore pensé à ça, a-t-il ajouté. Quand j'ai été choisi en décembre, ce fut une surprise totale pour moi. J'ai été très content de recevoir cette offre, et cela a été un honneur pour moi. J'ai adoré mon expérience ici, alors la réponse évidente de mon côté, c'est que oui, j'aimerais rester au sein de l'organisation.»

Il y a aussi que le Canadien ne veut pas perdre sa cote auprès du public, et l'embauche d'un candidat de renom (comme un certain Patrick Roy, par exemple) permettrait au club de raviver les espoirs en vue de la prochaine saison. Déjà, La Presse a rapporté les paroles de joueurs du Canadien qui verraient d'un bon oeil l'arrivée de l'ancien numéro 33 derrière le banc.

Randy Cunneyworth, lui, laissera le souvenir d'un gars dont l'embauche avait surpris bien du monde en décembre. Le souvenir d'un gars qui a provoqué une petite tempête bien malgré lui.

«Je me souviens de l'humeur dans le vestiaire, le matin de sa nomination, s'est rappelé Erik Cole. Tout le monde était surpris. Ça a dû être difficile pour lui, mais c'est un bon gars et quelqu'un qui a déjà joué dans la ligue. Il a fait de son mieux dans les circonstances.»

Josh Gorges a tenu à rappeler que Cunneyworth a été parachuté derrière le banc dans un contexte difficile au mois de décembre.

«Ce n'était pas une situation facile, a convenu le défenseur. L'équipe en arrachait, l'impression d'intérim n'aidait rien, et il y a toute cette préoccupation autour du fait d'avoir un entraîneur-chef bilingue. Nous aurions dû être meilleurs pour lui. C'est déjà un marché assez difficile comme ça, même quand ça va bien. Quand on y ajoute d'autres dimensions, ça rend les choses encore plus ardues.»

Le principal intéressé a reconnu que sa saison à la tête du CH n'avait rien d'une journée à la plage.

«Nous avons vécu toutes sortes de choses, a ajouté Cunneyworth. Les blessures, les décisions qui ont été prises face aux entraîneurs et à la direction... Ce que j'ai trouvé le plus difficile, c'est de ne pas avoir réussi à obtenir plus de victoires. De ne pas avoir cette récompense à la fin. D'avoir échoué avant de pouvoir atteindre notre but, c'est très difficile.»