Le pire, c'est que les joueurs du Canadien sont parfaitement conscients du problème: pas assez de tirs au but. Ça, tout le monde le sait. Mais ils sont incapables de trouver la solution... comme on l'a très bien vu vendredi soir.

«Les Rangers ont une bonne équipe, mais nous n'avons pas été assez bons en attaque, nous avons été incapables de fabriquer quelque chose», a résumé le défenseur P.K. Subban, dans un vestiaire des perdants qui était très, très tranquille.

Lars Eller, lui, avait un peu l'impression de revoir le même film. Encore une fois.

«C'est frustrant, a répondu l'attaquant danois. Souvent, on peut remarquer que l'effort est là. Mais on ne s'arrange pas pour nuire au gardien. Encore là, on lui a donné ça assez facile. On ne va pas dans les endroits stratégiques, devant le filet par exemple. Ce fut assez facile pour Lundqvist et pour les gars de leur défense, je trouve.»

Ce qui est inquiétant, comme si c'était nécessaire, c'est que le Canadien ne semble plus aussi solide à quatre contre cinq. Hier soir, les Rangers ont marqué deux buts en avantage numérique.

«On fait des erreurs en désavantage numérique, des erreurs qu'on ne faisait pas auparavant», a constaté Tomas Plekanec sobrement.

Enfin, et c'est là peut-être la seule bonne nouvelle à retenir pour le CH, Rene Bourque a marqué un but. Son premier depuis le 24 février.

«C'est un peu un soulagement, a-t-il reconnu timidement. Ce n'était peut-être pas le bon moment, et je ne connais pas de bons moments non plus depuis que je suis ici. Mais j'espère que ça va s'améliorer d'ici à la fin de la saison.»

Au fait, on allait oublier: il ne reste plus que quatre matchs à cette saison de misère. Tout le monde a un peu hâte que ça finisse. Incluant les joueurs.