C'est un peu embarrassant pour Chris Campoli. Il a été embauché l'automne dernier pour atténuer la perte d'Andrei Markov, qui ne pouvait commencer la saison à temps. Nous sommes maintenant au début février, Markov n'est toujours pas là, l'équipe est sortie de la course et Campoli ne joue même pas.

«Ça a été une longue année», soupire le défenseur de 27 ans en remontant aux démêlés contractuels qu'il a eus avec les Blackhawks de Chicago l'été dernier.

«J'ai déjà affronté de l'adversité au cours de ma carrière, mais quand je serai vieux et que j'écrirai mon livre, je pourrai dire que cette saison-là a fait de moi quelqu'un de plus fort.»

Si l'ironie dans sa voix ne ment pas, c'est parce que vraiment rien n'a fonctionné pour lui. Pierre Gauthier l'a attiré à Montréal avec un contrat de 1,75 million, mais une blessure dès le premier match de la campagne lui a fait rater deux mois d'activité.

Et depuis son retour, il n'a joué que 12 rencontres.

«J'étais parmi l'un des quatre défenseurs les plus utilisés l'an dernier à Chicago, rappelle Campoli. En signant avec le Canadien, je croyais avoir une chance de maintenir le même genre de contribution. Mais sous plusieurs rapports, je suis déçu de ma saison. Ma blessure n'a évidemment pas aidé. Mais je suis capable de mieux.»

Campoli pensait pouvoir se faire justice sous Randy Cunneyworth, mais la propension de ce dernier à jouer à sept défenseurs lui aura été plus défavorable que salutaire.  

«Je ne me suis jamais retrouvé dans une situation où l'entraîneur utilisait sept défenseurs aussi souvent. Dans ce temps-là, on essaie de satisfaire tout le monde, mais la chimie et la camaraderie des duos sont plus difficiles à entretenir. Seuls Josh Gorges et P.K. Subban ont vraiment eu de la stabilité.»

Être le huitième arrière d'une équipe qui ratera vraisemblablement les séries, ce n'est pas la meilleure carte de visite pour un joueur dans la fleur de l'âge. On présume que Campoli souhaiterait un nouveau départ d'ici le 27 février, mais il reste prudent à ce sujet.

«Je dois me préoccuper de ce que je peux apporter sur une base quotidienne, dit Campoli. Regarder les nouvelles opportunités qui pourraient s'offrir à moi, ce serait m'attarder aux mauvaises choses.

«Mais si des équipes cherchent du renfort et que l'une d'elles m'estime suffisamment pour faire mon acquisition, c'est sûr que je serais déçu de quitter mon équipe, mais je serais excité d'aller là où l'on m'amène pour aider.»