IL EST LÀ POUR SE FAIRE UN (LONG) NOM

Pierre-Luc Létourneau-Leblond est large d'épaules, mais il ne peut quand même pas inscrire son nom complet sur son chandail! «Ça irait d'un coude à l'autre», lance la recrue des Devils, qui possède le plus long nom de toute la LNH. Mais ça n'empêche pas le jeune homme de vouloir se faire un nom!

«J'ai fait mon chemin avec ma robustesse. Je ne suis pas ici pour marquer 45 buts», précise le nouvel homme fort des Devils, qui disputait ce soir son cinquième match dans la LNH. L'attaquant de 23 ans, originaire de Lévis, a été un choix de septième ronde des Devils en 2004. Mais le chemin vers le grand club n'a pas été facile. Il jouait des matchs dans la ECHL pas plus tard que l'an dernier!

«C'est d'autant plus trillant pour moi qu'avant d'être repêché, je jouais dans le midget BB, raconte Létourneau-Leblond. Plus tard, j'ai eu une chance avec le Drakkar de Baie-Comeau, des gens ont cru en moi et me voilà ici.» Létourneau-Leblond avait acheté 16 billets pour ses parents et amis. «Je n'affronte pas Georges Laraque, j'affronte le Canadien », a-t-il cependant insisté.

GORGES INDIFFÉRENT AU DIFFÉRENTIEL

Avec une soirée de +4, jeudi soir face aux Rangers, Josh Gorges a rejoint Saku Koivu au premier rang chez le Canadien avec un différentiel de +11. Mais Gorges ne prête aucune valeur à cette statistique.

«Elle est inutile, avoue le défenseur de 24 ans. De manière collective, une équipe qui a beaucoup de joueurs dans le positif suggère qu'elle fait bien à forces égales, et celle qui est plus dans le négatif marque surtout en avantage numérique. Mais individuellement, il y a trop de variables en jeu pour que ça veuille vraiment dire quelque chose.

À moins que tu sois très loin dans les plus ou dans les moins, ça ne décrit pas ce que les joueurs font sur le jeu.» Gorges rappelle qu'un joueur peut bien faire son boulot mais se faire coller un «moins» à la suite de l'erreur d'un coéquipier. «À l'inverse, je n'ai fait que sauter sur la patinoire, jeudi, avant qu'on marque un but. Sans que je n'aie rien fait sur le jeu, j'étais +1! Et puis, les défenseurs sont plus susceptibles d'améliorer leur différentiel car c'est quand on est profondément en zone adverse qu'un entraîneur va en profiter pour changer son duo de défenseurs.»

JARVIS EN DEUIL

Nos condoléances à Doug Jarvis, dont le père Richard est décédé mardi dernier. L'entraîneur-adjoint avait retrouvé l'équipe et sa place au banc du Canadien, hier. C'est Roland Melanson qui est retourné sur la galerie de presse puisque le défenseur Mike Komisarek voulait encore la chance d'encourager ses coéquipiers. «On ne le ferait pas avec n'importe qui, mais Mike a une fiche de 3-0 et on ne peut pas lui dire non!» a reconnu Guy Carbonneau avec un sourire.

ZUBRUS NE S'EN FAIT PAS

Dainius Zubrus, qui a porté les couleurs du Tricolore durant trois saisons, a signé l'an dernier un lucratif contrat de 20,4 millions étalé sur six ans avec les Devils. Cette saison, outre un tour du chapeau le 23 novembre, Zubrus n'a rien cassé en attaque, n'amassant que 11 points lors de ses 22 autres matchs. Entend-t-il les critiques liant sa production à son salaire? « Des gens des médias l'ont sûrement relevé, mais je m'attarde très peu à cela, affirme Zubrus. La saison dernière a été décevante pour nous puisqu'on a été éliminés dès le premier tour des séries. Je crois que plusieurs d'entre nous cherchons à rebondir. Personnellement, je ne suis pas inquiet. J'ai la chance de jouer avec Patrik Elias et Brian Rolston présentement et on se lit très bien sur la patinoire.»

DANGEREUX PARISE!

Zach Parise continue de diriger l'offensive des Devils, et il est particulièrement à surveiller lorsque son équipe évolue à forces égales. On le sait, les Devils en arrachent en avantage numérique (27es de la LNH à 13,4%). Mais à forces égales, les hommes de Brent Sutter ont marqué 50 buts et n'en ont accordé que 31. Et Parise y est beaucoup dans le succès des siens. Il a inscrit 21 de ses 27 points à égalité numérique, ce qui le plaçait au huitième rang de la ligue à ce chapitre avant le match d'hier. Les meneurs du circuit? Sidney Crosby et Evgeni Malkin avec 24 points chacun.

SYMPATHIQUE

Les blessés reviennent graduellement au jeu chez les Devils. Après Brian Rolston jeudi soir, c'était au tour du vétéran Bobby Holik de renouer avec l'action, hier, après avoir raté les 18 rencontres précédentes. Le centre de 37 ans s'était fracturé le petit doigt. Holik s'est dit heureux de pouvoir jouer « pour une équipe qui s'en va dans la bonne direction». Belle petite flèche à l'endroit des Thrashers d'Atlanta, son équipe précédente! C'est le deuxième passage de Holik au New Jersey, qui a quitté les Devils après la saison 2001-02. Quelle différence voit-il entre l'équipe d'alors et celle d'aujourd'hui? «Ce serait trop long de répondre, je n'ai pas de temps à perdre avec ça», a répondu Holik. Oh! Peurdon...