Steve Bégin et Matt D'Agostini ont été laissés de côté par mesure préventive, hier, même s'ils devaient au départ affronter les Sénateurs d'Ottawa.

D'Agostini a candidement admis qu'il souffrait, qu'il avait une épaule amochée et qu'il pourrait manquer quelques jours.

Bégin, lui, a assuré que ce n'était rien de sérieux et qu'il pourrait même être de la formation, ce soir, face aux Panthers de la Floride.

Pourtant, Bégin n'a pas voulu donner de détails sur son bobo.

Même chose pour Georges Laraque, qui préfère ne pas commenter les progrès de sa blessure à l'aine.

Pourquoi ces secrets d'État?

Peut-être parce que les équipes de la Ligue nationale ne sont plus forcées de divulguer la nature des blessures, tout simplement!

La LNH l'a d'ailleurs rappelé dans un communiqué envoyé hier :

«En vertu de la nouvelle politique, qui entre en vigueur immédiatement, les équipes ne sont plus tenues de préciser la nature exacte d'une blessure. Elles doivent toutefois l'annoncer si un joueur doit manquer un match en raison d'une blessure, ou s'il ne sera pas de retour dans une rencontre à la suite d'une blessure.

«Les équipes n'ont pas le droit de diffuser de l'information fausse sur la nature d'une blessure ou de faire de fausses représentations sur la condition d'un joueur.»

On comprend les équipes de vouloir cacher leur jeu le plus possible. Mais ce sera intéressant de voir jusqu'à quel point elles vont se réfugier derrière la nouvelle réglementation.

Profitons-en pendant que les joueurs discutent à l'aise de leurs petits malaises, et faisons un petit bilan médical du Tricolore.

Jouer au moins deux matchs

Première constatation : les choses semblent s'améliorer à mesure qu'on approche du début de saison. Les joueurs qui avaient été mis à l'écart par mesure préventive reviennent graduellement.

Après Alex Kovalev, ça a été le tour de Robert Lang et de Guillaume Latendresse d'effectuer un retour au jeu, hier.

«Étant donné qu'il y a des joueurs qui n'étaient pas aptes à jouer, on m'a demandé si je me sentais prêt», expliquait Latendresse, hier matin.

Ce dernier est aux prises avec un malaise à la hanche.

«Il faut commencer à se mettre dedans parce que lors de mon premier match, je cherchais un peu mes mains, comme on dit!» a-t-il ajouté.

Saku Koivu et Patrice Brisebois, eux, ont patiné en matinée en compagnie de leurs coéquipiers. Ils espèrent tous deux revenir au jeu au cours de la semaine prochaine.

«Ça progresse», a confié Koivu à propos de sa blessure au pied.

«Le match de dimanche (aujourd'hui) va arriver un peu trop tôt, mais il va rester trois matchs par la suite. Ce serait bien de pouvoir en jouer au moins deux.»

Brisebois dit avoir fait beaucoup de progrès dans la guérison de sa blessure à l'aine.

«J'ai raté quatre jours d'entraînement, mais j'avais tellement le goût de jouer que c'est comme si j'avais raté deux semaines.»

Tout près, Tanguay et Higgins

Parmi les nombreux autres blessés à l'aine, Roman Hamrlik espérait lui aussi sauter sur la glace, hier, mais ses plans ont été déjoués.

«Je ressens encore de la douleur ; je crois que ça va prendre encore quelques jours», a confié le défenseur, qui a déjà été incommodé à l'aine par le passé.

Alex Tanguay, lui, a patiné en solitaire et souhaite rejoindre ses coéquipiers aujourd'hui.

Quant à Chris Higgins, il se croise les doigts pour faire de même. Il a effectué des traitements et des exercices pendant près de six heures, hier.

Au train où vont les choses, Guy Carbonneau pourrait bien compter sur une formation complète pour le début de la saison régulière. Il est en train de toucher du bois à l'heure où on se parle.

En ce qui a trait à Mathieu Carle, qui a été victime d'une commotion cérébrale mercredi dernier, le Canadien n'a pas encore donné de nouvelles sur son état de santé.