Une performance étincelante des gardiens Carey Price et Cédrick Desjardins et un but en fusillade d'Andrei Markov ont permis au Canadien de remporter une victoire de 3-2 aux dépens des Red Wings de Detroit.

Une victoire qui semblait hors de portée après deux périodes.

Car même s'ils ne menaient alors que 2-1, les Wings avaient bombardé Carey Price de 27 tirs. Une fois en troisième, les joueurs du Canadien ont mieux protégé le jeune Desjardins qui a blanchi les Wings, effectuant sept arrêts en troisième et deux autres en prolongation.

 

C'est une fois en tirs de barrage que Desjardins s'est imposé, se dressant devant Pavel Datsiuk, Marian Hossa - il a brisé son bâton en tirant -, Ville Leino et Tomas Holmstrom.

«Je n'aurais jamais cru remporter un jour une victoire en fusillade dans la LNH. Surtout contre les Red Wings de Detroit. Je suis très reconnaissant à la direction de l'équipe de m'avoir donné cette chance. Quand un coach me fait confiance, je n'ai pas l'habitude de le décevoir. Je suis très content», racontait un Desjardins radieux après la victoire.

Si le Canadien a eu une chance de se rendre en fusillade, il la doit à Carey Price qui a été canardé lors des 40 premières minutes de jeu.

«Je me sentais bien, j'étais plus rapide devant mon but et j'avais certainement plus d'énergie», a convenu le gardien qui a perdu 28 livres au cours de la saison morte.

«Je lisais mardi qu'Emmanuel Fernandez était déçu de ne pas avoir reçu assez de tirs lundi à Halifax. Carey doit être content de sa soirée», a ironisé Guy Carbonneau.

«On jouait contre une très bonne équipe qui comptait plusieurs vétérans. Nos jeunes étaient extrêmement nerveux en début de match et nous nous sommes amélioré au fil du match. C'est ce qui compte le plus à mes yeux», a poursuivi Guy Carbonneau.

Carle assommé

Le match a bien mal commencé pour le Canadien.

Mathieu Carle, qui se portait à l'attaque tête baissée, a été épinglé entre la ligne rouge et la ligne bleue des Wings.

Épinglé est un bien petit mot. Car le défenseur de Buckingham, en Outaouais, a reçu un coup d'avant-bras directement à la tête. Un coup porté par Tomas Kopecky. On croyait, de prime abord, que le joueur des Wings avait frappé Carle avec l'épaule.

Mais la seule reprise proposée - la match n'était pas télédiffusé - a démontré que le joueur de centre des Wings a levé l'avant-bras à la tête du joueur du Canadien qui s'est ensuite effondré sur la patinoire.

Étendu sur le ventre, le défenseur était inerte.

Les années se suivent et se ressemblent pour Carle qui a été blessé au genou lors d'un match préparatoire face aux Penguins de Pittsburgh l'an dernier.

Le Canadien a confirmé qu'il a perdu conscience pendant une période indéterminée. Mais on peut facilement avancer que cette période s'est échelonnée sur quatre ou cinq minutes.

Carle a ensuite quitté la patinoire sur une civière pour être conduit au Detroit Medical Center. «On l'attend et il devrait rentrer à Montréal avec nous ce qui représente une bonne nouvelle. C'était un coup à la tête, mais je ne considère pas que ce fut salaud. Mathieu avait la tête basse», a convenu Guy Carbonneau.

Un constat partagé par Thomas Beauregard, le meilleur ami du défenseur québécois.

«J'étais juste à côté de Mathieu lorsque j'ai entendu un gros bang! Nous sommes jeunes, nous avons beaucoup de choses à apprendre dans plusieurs facettes du jeu. C'est loin d'être drôle de voir ton meilleur chum sur une civière, mais il va bien s'en tirer et va apprendre de ce qui est arrivé ce soir», a indiqué Beauregard.

Le jeune attaquant a marqué le but qui a permis au Canadien de niveler les chances en troisième. Un but en attaque massive, marqué sur un retour de tir. Matt D'Agostini avait lui aussi compté lors d'une attaque massive pour le Canadien.

Les buts des Wings ont été enfilés par Tomas Holmstrom et Justin Abdelkader.

Blessé à une hanche en deuxième, Guillaume Latendresse n'a pas joué ensuite. Rien de sérieux, disait-on après la rencontre.