Avec la sanction la plus sévère de son histoire, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a envoyé un signal clair que la violence n'est pas tolérée sur la glace, a fait remarquer la ministre de l'Éducation, des Loisirs et des Sports, Michelle Courchesne.

La LHJMQ a décrété lundi matin que le joueur Patrice Cormier des Huskies de Rouyn-Noranda devra rater le reste de la présente saison régulière en plus des séries éliminatoires. Il a reçu cette sanction pour avoir frappé violemment le joueur Mikaël Tam des Remparts de Québec, lors d'un match tenu il y a huit jours.

Il s'agit d'une bonne décision de la LHJMQ, a conclu Michelle Courchesne. Elle veut qu'il soit clair que de tels gestes violents ne doivent pas se reproduire au hockey, parce qu'ils peuvent avoir des conséquences physiques extrêmement graves.

Elle croit que la sanction imposée lundi va avoir un impact dans tous les vestiaires, chez tous les entraîneurs, mais aussi chez tous les parents des jeunes hockeyeurs.

Il y a plus d'un an, quand le joueur des Remparts Jonathan Roy a roué de coups le gardien Bobby Nadeau, la ministre dit avoir demandé à la LHJMQ de sévir plus sévèrement contre les joueurs et de modifier ses règlements pour enrayer la violence, à défaut de quoi le gouvernement allait imposer sa propre réglementation.

Mme Courchesne constate que la Ligue a fait son travail et que la sanction imposée à Patrice Cormier indique qu'elle met en application ses règlements.

Depuis que ces changements ont été requis, la ministre dit avoir constaté une diminution de 50% des batailles sur la glace, tout en ajoutant qu'il y encore place à amélioration et qu'elle suit la situation de très près.

Le président de la LHJMQ, Gilles Courteau a indiqué que Mme Courchesne n'a pas pris part au processus disciplinaire, mais qu'elle a été avisée de la sanction peu avant la conférence de presse de lundi.