L'avocat d'un joueur de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) accusé d'avoir asséné un coup de bâton au visage d'un adversaire lors d'un match, l'automne dernier, avance que son client n'a fait que respecter une règle non écrite du hockey.

Le joueur en question fait face à une accusation de voies de fait causant des lésions corporelles et à un deuxième chef d'accusation de voies de fait avec une arme.

Au moment de présenter son plaidoyer final en cour à Montréal, jeudi, l'avocat de la défense, Richard Shadley, a affirmé que le coup de bâton avait été accidentel. La Couronne a maintenu les accusations.

En raison d'une ordonnance de non-publication, l'accusé, la victime et les équipes au sein desquelles évoluaient l'un et l'autre ne peuvent être identifiés.

La présumée agression est survenue lors d'un match de la LHJMQ disputé la saison dernière.

A la suite d'un arrêt de jeu, une mêlée impliquant des joueurs des deux équipes a éclaté.

Selon M. Shadley, son client a alors voulu s'assurer qu'aucun de ses coéquipiers ne faisait face à plus d'un adversaire.

«Lorsqu'il y a une échauffourée de la sorte, chacun choisit un adversaire, a indiqué l'avocat. C'est ce qu'il (l'accusé) tentait de faire.»

L'accusé, aujourd'hui âgé de 18 ans, s'est retrouvé face au seul adversaire laissé seul sur la patinoire. Il aurait alors donné trois coups de bâton - en le tenant des deux mains - à la poitrine de son opposant, qui n'aurait pas répliqué.

Le quatrième coup, violent, a apparemment atteint à la bouche le joueur adverse, qui s'est retrouvé étendu sur la glace.

L'incident n'a duré qu'environ quatre secondes.

Le père et la mère de l'accusé se trouvaient en cour, jeudi, tout comme la victime.

Le juge Jacques Nadeau doit rendre son verdict le 18 septembre.