Le gardien de but Jonathan Roy subira un procès pour voies de fait.

Jeudi matin, au Palais de justice de Saguenay, le nouvel avocat du joueur des Remparts de Québec, Jean Asselin, a confirmé qu'il y aura contestation des faits reprochés à son client.

Le procès se déroulera les 13 et 14 juillet.

Le plaignant dans cette affaire est l'ex-gardien de but des Saguenéens de Chicoutimi, Bobby Nadeau. En septembre dernier, Jonathan Roy avait plaidé non coupable à l'accusation de voies de fait portée contre lui.

S'il est reconnu coupable, le gardien de but, fils de l'entraîneur et copropriétaire des Remparts, Patrick Roy, est passible d'une amende maximale de 2000 $ ou de six mois de prison.

Lors d'une rencontre éliminatoire contre les Saguenéens de Chicoutimi, le 22 mars dernier, le jeune homme âgé de 19 ans avait traversé la patinoire durant une bagarre générale pour s'en prendre violemment au gardien adverse, Bobby Nadeau, qu'il avait roué de coups. Le gardien des Saguenéens n'avait pas riposté.

Le comité de discipline de la ligue avait suspendu le jeune Roy pour sept matches pour s'être attaqué au gardien des Saguenéens et pour s'être livré à des gestes inappropriés à l'endroit de la foule.

Patrick Roy, qui était derrière le banc des joueurs pendant cette échauffourée, avait nié avoir joué un quelconque rôle dans cette mêlée. Mais il avait posé un geste qui semblait inviter son fils Jonathan, gardien substitut des Remparts, à foncer en zone adverse quelques instants avant que ce dernier ne s'attaque à son homologue.

Accusé d'avoir incité son fils à la violence, l'entraîneur Roy avait présenté ses excuses à l'organisation des Remparts de Québec, tout spécialement à Jacques Tanguay, l'un des propriétaires de l'équipe. Il avait été suspendu pour cinq matches pour une conduite jugée préjudiciable.

À la suite de ces violents incidents, la ministre de l'Éducation et responsable des Sports, Michelle Courchesne, qui s'était dit scandalisée par les incidents, était intervenue publiquement pour demander à la ligue et au commissaire Gilles Courteau de prendre des dispositions afin d'éliminer les bagarres dès la saison prochaine.

Mme Courchesne avait aussi obtenu l'appui de ses homologues des autres provinces dans sa croisade contre la violence au hockey.