Ça ne consolera certainement pas Patrice Begeron, son entraîneur-chef Claude Julien, ses coéquipiers des Bruins et leurs partisans, mais 41 jours après avoir comblé un recul de deux buts en toute fin de troisième période pour finalement éliminer les Maple Leafs de Toronto en première ronde, les Bruins se sont fait jouer le même tour. Ou à peu près...

Les Bruins méritaient la victoire hier. Avec un peu plus de chance en première période et aussi un peu moins de brio du gardien Corey Crawford, les Bruins auraient rapidement mis le match hors de portée.

Mais parce que rien ne devrait être facile en séries éliminatoires, particulièrement en finale, les Bruins n'ont pu se sauver vers la victoire.

Ils ont trimé dur. Très dur. Malgré une pression qui se faisait de plus en plus étouffante en troisième période alors que la crainte de perdre devant leurs partisans semblait les ralentir, les Bruins ont marqué le but. Le gros but qui devait propulser, ô joie, cette grande finale vers un septième match.

Sauf que!

Sauf que Bryan Bickell a nivelé les chances alors que dans le camp des Bruins, on avait déjà la tête et un patin au United Center en vue du match ultime. Étourdis par le but égalisateur, les Bruins n'ont jamais vu venir celui qui les a éliminés 17 secondes plus tard.

Dommage?

Dommage pour les amateurs de hockey qui auraient certainement apprécié une septième et dernière partie de cette grande finale.

Un peu aussi pour les Bruins. Mais certainement pas pour les Blackhawks et leurs partisans. Les Hawks qui ont amorcé la saison régulière avec 24 matchs de suite sans défaite. Les Hawks qui ont remporté le championnat de la saison régulière et qui auréolent cette saison de rêve avec une conquête de la Coupe Stanley. Une deuxième en quatre ans.

Les Hawks forment un grand club. Un grand club qui vient de remporter une grande finale.