Les Bruins sont en plein contrôle de la situation. En inscrivant une septième victoire consécutive à domicile, lundi à Boston, ils ont pris les devants 2-1 en finale de la Coupe Stanley grâce à une performance sans bavure face aux Blackhawks de Chicago.

La marque finale de 2-0 paraîtra honorable pour les Hawks. Mais autant le balancier ne savait de quel côté pencher dans les deux premiers matchs, autant il ne semblait y avoir une seule équipe prête à remporter la Coupe, lundi.

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L'unité de Chris Kelly, Tyler Seguin et Daniel Paille, une inspiration de Claude Julien formée dans le deuxième match, a encore fait des siennes en donnant les devants aux Bruins en début de deuxième période.

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Seguin a raté une première chance dans l'enclave mais Paille n'a pas raté la sienne, quelques secondes plus tard, inscrivant du même coup son troisième but gagnant des présentes séries.

Le Franco-Ontarien n'en avait que deux depuis le début de la saison... 2011-12.

«Les meilleurs trios de chaque équipe semblent se niveler, a observé l'entraîneur-chef des Bruins Claude Julien. Nos deux premiers trios n'ont pas vraiment produit à cinq-contre-cinq non plus. C'est le trio de Kelly qui nous a donné un but à forces égales ce soir. On dirait que chaque équipe est bien au fait des meilleurs joueurs adverses et ça ressemble à une partie d'échec.»

Gros match de Bergeron

Plus tard en deuxième période, la vitesse de Paille a forcé le défenseur Niklas Hjalmarsson à écoper d'une punition aux abords du filet de Corey Crawford. Patrice Bergeron a ensuite profité d'une savante passe de Jaromir Jagr pour doubler l'avance des Bruins en avantage numérique.

«Je n'ai peut-être plus mes jambes, mais j'ai encore mes yeux et mes mains!» a lancé Jagr.

Bergeron a connu tout un match. En plus de son but, il a remporté 24 de ses 28 mises en jeu, il est celui qui a récolté le plus de tirs au but (7), et il a contribué aux succès des Bruins en infériorité numérique. Celle-ci a maintenant écoulé avec succès les 27 dernières punitions de l'équipe.

Quant aux Hawks, leurs difficultés sur l'attaque à cinq ne cessent de se prolonger. Ils n'ont pas marqué en 35:48 minutes d'avantage numérique. Leur dernier but sur l'attaque massive remonte au deuxième match de la finale d'Association face aux Kings de Los Angeles.

Il faut dire qu'ils ont perdu un élément important de leur attaque tout juste durant la période d'échauffement lorsque Marian Hossa a été atteint par une rondelle. Appelé en renfort, Ben Smith ne constituait pas la même menace...

Mais tout au long de la soirée, les Bruins ont limité leurs chances de marquer, ce qui a aidé Tuukka Rask à récolter son troisième blanchissage des séries.

«Les Hawks ont du talent et un très bon jeu de transition mais, même s'il reste des améliorations à apporter, on a confiance au système qu'on a mis en place», a expliqué Bergeron.

Depuis l'avènement du format quatre-de-sept en finale de la Coupe Stanley, en 1939, les équipes qui ont remporté le troisième match d'une série après que les deux premiers eurent été divisés ont gagné la Coupe 21 fois sur 25.

En l'emportant lundi, les Bruins ont maintenant remporté les 11 derniers troisièmes matchs d'une série.

Ils ont le vent en poupe.