Non, Martin Brodeur n'a pas perdu son sens de l'humour même si ses Devils, malgré la victoire de mercredi soir, demeurent un peu dans le trouble. «On savait qu'il fallait retourner au New Jersey de toute façon, alors aussi bien y aller pour jouer un match de hockey!»

Ce match-là, le cinquième de la grande finale, aura bel et bien lieu samedi soir, ce qui fait l'affaire des Devils, qui forcent du même coup les Kings à faire leurs valises eux aussi.

«On voulait les forcer à embarquer dans un avion», a ajouté le gardien québécois avec un petit sourire en coin.

Mais les Kings sont les rois de la route, eux qui n'ont pas perdu une seule fois chez l'ennemi depuis le début des séries. En tout, les Kings ont récolté 10 victoires à l'étranger en séries, et voici qu'ils menacent d'égaler le record à ce chapitre, qui est de 11.

Mais les Devils comptent bien gâcher le party. Encore.

«Nous n'avons rien fait de différent, a ajouté Brodeur. On a parlé dans le vestiaire avant le match et notre but était de continuer à faire la même chose. On jouait bien depuis le début de la finale, mais on n'obtenait pas le résultat désiré. On l'a obtenu cette fois-ci. Peu importe ce qui va arriver ensuite, au moins, on aura gagné un match.»

Mercredi, les Devils ont un peu joué de chance aussi, surtout quand les Kings ont tiré en plein sur les poteaux à deux reprises en première période. «C'était bien d'avoir la chance de notre bord, enfin», a répondu Brodeur.

Brodeur: «Nous n'avons pas abandonné»

Les Devils ont aussi joué un peu de chance en se limitant à seulement trois tirs en deuxième période. Cela aurait pu leur coûter cher. «Mais nous n'avons pas abandonné le plan de match, on était calmes avec la rondelle», a tenu à dire Brodeur.

Du reste, les joueurs des Devils ont fait savoir qu'ils n'ont même pas vu la Coupe Stanley arriver à l'intérieur du Staples Center.

«Il fallait bien qu'elle soit ici, ils avaient une avance de 3-0 dans la série, a fait remarquer Patrik Elias en souriant. Mais ça ne m'a pas dérangé. Je n'ai pas ressenti une pression additionnelle à cause de ça. Nous sommes dans une position précaire, et il ne faut surtout pas perdre notre concentration et sortir de notre plan de match.»

Les Devils vont maintenant retrouver leurs partisans... et peut-être aussi un peu d'espoir.

«Nos partisans méritent au moins encore une couple de matchs à la maison», a conclu Elias.