Simon Gagné trépigne à l'idée de prendre part à la deuxième finale de la Coupe Stanley de sa carrière. Après avoir obtenu le feu vert des médecins qui le gardaient à l'écart du jeu depuis le mois de décembre en raison d'une commotion cérébrale, il n'attend plus que celui de son entraineur-chef Darryl Sutter.

Pour l'instant, ce feu est bloqué au rouge. Et si ses coéquipiers maintiennent le rythme qui leur a permis de survoler les trois premières rondes en n'encaissant que deux défaites, ce feu pourrait ne jamais tourner au vert.

«Avec ce que les gars ont accompli en fin de saison et en séries, c'est bien évident que le coach n'a pas besoin d'effectuer de changement. Je peux jouer. Je voudrais jouer. Si on m'en donne la chance, je serai prêt», assurait Simon Gagné lors de la journée média orchestrée par la LNH au Prudential Center mardi.

Reposé, en grande forme, complètement remis de la commotion cérébrale qui l'a contraint à rater les 48 derniers matchs des Kings en saison régulière et à suivre les séries de loin, Gagné assure qu'il sera en mesure de suivre le rythme si le feu passe du rouge au vert.

«Je n'ai pas joué depuis décembre. C'est vrai que ça fait longtemps. Si on était au début des séries, je te dirais qu'il sera difficile de suivre le rythme. Rendu en grande finale, je sais que les gars sont plus fatigués. Qu'ils traînent des blessures. Je le sais parce que je l'ai vécu il y a deux ans à Philadelphie. Je patinais sur une jambe en grande finale. Les gars des deux équipes sont amochés. Le fait d'être reposé et en pleine forme ferait contrepoids à la durée de mon inactivité», a plaidé l'ailier gauche.

Son nom sur la Coupe?

Si Gagné est contraint à suivre les séries de la galerie de presse et que les Kings soulèvent la Coupe Stanley, le nom du hockeyeur québécois pourrait ne pas accompagner celui de ses coéquipiers sur le précieux trophée. Un joueur doit compter 41 matchs en saison régulière ou au moins une rencontre de série pour voir son nom gravé sur la coupe.

«J'ai vécu la finale avec les Flyers. Je sais ce que c'est. Si on gagne et que je n'ai pas la chance de jouer, je trouverai une satisfaction personnelle ne vous inquiétez pas», a conclu le vétéran de 12 saisons dans la LNH.

L'an dernier, même s'il n'avait disputé que 21 matchs en saison, Marc Savard a vu les Bruins obtenir une dérogation pour que son nom soit gravé sur la Coupe Stanley. «Tu peux être certain qu'on fera une demande semblable», a assuré le président des affaires corporatives des Kings Luc Robitaille.