Les Canucks de Vancouver sont à une victoire de la coupe Stanley. Maxim Lapierre, qui a déjoué Tim Thomas en début de troisième période, a propulsé les Canucks vers une victoire de 1-0.

«Max nous avait promis deux buts ce soir. Il nous a laissés tomber», a lancé le héros défensif de la rencontre Roberto Luongo après la rencontre.

«Ce que les gars ne disent pas, c'est que ça fait 25 matchs que je promets ce but. Il était temps qu'il arrive», a souligné l'attaquant québécois qui s'est attiré quelques critiques pour sa célébration un brin loufoque de son deuxième but des séries.

«Ce n'est pas comme si je marquais souvent. J'ai quelques célébrations de prêtes et ce soir j'ai décidé de sauter», a plaidé l'ancien attaquant du Canadien qui convenait avoir disputé un bon match et marqué le but le plus important de sa carrière.

«Si je peux célébrer ce but gagnant c'est parce que Roberto a fait les arrêts qu'il a faits en début de match et durant toute la rencontre et c'est parce que je reste de l'équipe a joué une grosse partie», a ajouté Lapierre qui a reçu l'insigne honneur d'être qualifié de Démon blond par Alexandre Burrows après la rencontre.

«Avez-vous vu aller notre Démon blond ce soir? Je me demandais si c'était bien lui. Max a tout fait sur la patinoire ce soir. Il patinait, il a frappé, il a eu des bonnes occasions de marquer et a enfilé le but gagnant», a lancé Burrows en riant.

«Max a joué de la façon dont on s'attend qu'il joue. Ce qui est vrai pour lui l'est aussi pour le reste de l'équipe», a commenté l'entraîneur-chef Alain Vigneault qui était beaucoup plus satisfait du travail abattu par sa troupe qu'après les deux derniers matchs.

Tir raté volontairement

Après avoir raté une occasion en or sur une des nombreuses belles poussées orchestrées par son trio, Maxim Lapierre a soulevé la foule quelques secondes plus tard en tirant dans une cage déserte. L'attaquant québécois a reçu une belle passe de Raffi Torres qui venait d'hériter d'une rondelle tirée de la pointe par Kevin Bieksa dont le tir a ricoché sur la bande après avoir raté la cible.

«Les Bruins ont passé le match à couper les corridors de tirs. Sur le banc, Rick (Bowness) répétait de rater volontairement la cible du côté court de manière à ce que la rondelle ricoche devant le but. C'est ce qui est arrivé sur le jeu. J'espère que je ne visais pas le but, car je l'ai raté de huit pieds environ», a commenté Kevin Bieksa.

En point de presse après la partie, Luongo a utilisé ce but pour décocher une flèche en direction de son vis-à-vis Tim Thomas. Lorsqu'un journaliste lui a demandé s'il était difficile d'affronter ce genre de rebond, Luongo a répliqué: «C'est un jeu d'enfant quand tu restes dans ta zone réservée. Il effectue des arrêts que je ne suis peut-être pas capable de faire, mais ces jeux-là, personnellement, ça ne me donne aucun problème», a décoché Luongo en mettant ainsi en évidence le fait que Thomas sort régulièrement de sa zone pour défier les tirs de ses adversaires.

Célébrations amorcées

Le but de Maxim Lapierre a soulevé les partisans des Canucks entassés dans les gradins du Rogers Arena et les dizaines de milliers d'autres qui suivaient la rencontre diffusée sur des écrans géants dans un centre-ville paralysé par la rencontre. Un centre-ville où les amateurs s'apprêtaient à célébrer comme il se devait cette victoire qui les rapproche d'une première conquête de la coupe Stanley en 41 ans d'histoire. Une coupe que les Canucks pourraient soulever pour la première fois lundi alors que les Canucks et les Bruins se croiseront à nouveau cette fois à Boston.

«On retourne devant nos partisans et ce sera notre tour d'être transportés par l'énergie qu'ils nous donneront. Il faudra d'abord gagner ce match pour nous donner l'occasion de revenir ici. Mais à notre prochaine visite, il faudra trouver un moyen de gagner ici», a convenu Patrice Bergeron.

Entre les lignes

Le but accordé à Maxim Lapierre a mis un terme à une séquence parfaite qui s'est prolongée sur 110 min 42 secondes. Jannik Hansen, à 13:53 de la troisième période du troisième match, était le dernier à avoir déjoué le gardien des Bruins qui a réalisé quelques bijoux après le but de Lapierre pour garder son équipe dans le match.

Malgré trois supériorités numériques accordées aux Bruins en première période et un chiffre des tirs qui favorisait Boston (12-6), les Canucks ont donné le ton aux vingt premières minutes. Plus rapides, plus incisifs, plus braves qu'ils ne l'étaient à Boston, les Canucks ont distribué 23 mises en échec au cours du seul premier tiers. Les Bruins ont répliqué avec 13. Après 40 minutes, les Canucks dominaient la bataille des coups d'épaule 36-22 qu'ils ont finalement remportée 47-27.

Confrontés au travail efficace des Canucks en désavantage numérique, les Bruins ont gaspillé les quatre attaques massives offertes lors du match. «Ce qui me déçoit le plus c'est qu'on n'a pas été menaçants du tout. Nous avions dépêché Gregory Campbell sur la patinoire pour aller voiler la vue de Roberto et faire dévier des rondelles, mais il n'a pu faire sentir sa présence, car nous n'avons pas dirigé assez de tirs au but», a commenté Claude Julien...

Les Canucks ont bousillé les deux occasions obtenues...