Si Maxim Lapierre cherchait à tomber sur les nerfs des Bruins de Boston, il peut clairement dire mission accomplie.

Au chapitre des déclarations mordantes, cette série finale avait été plutôt tranquille jusqu'ici, mais Claude Julien s'est chargé d'y apporter un peu de piquant, lundi matin au TD Garden de Boston.

Sa cible? Maxim Lapierre.

Lapierre, on s'en souvient, avait gentiment offert un doigt ganté à Patrice Bergeron lors du match numéro deux, samedi soir à Vancouver, en référence à la morsure (ou semblant de morsure?) subie par Bergeron de la part d'Alex Burrows lors du match numéro un de cette grande finale.

De toute évidence, Claude Julien n'a pas apprécié la décision de la ligue, qui a choisi de ne pas suspendre Burrows.

Surtout, il n'a pas du tout apprécié la petite blague de Lapierre lors du deuxième match.

«La ligue a pris une décision dans le cas de Burrows, a expliqué le coach des Bruins, et les Canucks décident d'en faire une farce. C'est leur choix. Je ne vais pas commenter (sur Burrows ou Lapierre) parce que ce ne sont pas mes joueurs. Je n'ai pas à composer avec eux. Si les Canucks jugent que ce sont des comportements qui sont acceptables pour eux, très bien. Mais ces comportements ne seraient pas acceptables de notre côté.»

Mais Claude Julien a gardé le meilleur pour la fin, lors de la portion de la conférence de presse présentée en français.

«Maxim Lapierre a décidé d'en faire une farce. On le connaît, c'est son genre, ce n'est pas surprenant. C'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles il a joué pour trois équipes cette année... Ce qu'il fait, ça peut tomber sur les nerfs des autres équipes, mais aussi sur les nerfs de ses propres coéquipiers.»

De son côté, Lapierre n'a pas voulu répliquer aux propos de l'entraîneur des Bruins.

«Ce n'est pas le temps d'embarquer là-dedans, il y a un gros match à disputer ce soir, et c'est tout ce qui compte», a-t-il expliqué dans le vestiaire des Canucks.

Alain Vigneault, l'entraîneur des Canucks, a reconnu que Lapierre parle parfois trop, mais il en a aussi profité pour vanter son travail. «C'est le joueur qui a le plus de mises en échec pour notre équipe, il apporte de l'émotion, de l'intensité», a-t-il expliqué.

Les Canucks auront la chance de prendre une solide avance de 3-0 dans la série s'ils l'emportent ce soir à Boston, dans le cadre du match numéro trois de cette grande finale. Le défenseur Dan Hamhuis, toujours blessé, devrait rater un deuxième match de suite pour Vancouver.