Même à titre de l'un des meilleurs défenseurs de la Ligue nationale de hockey, Victor Hedman est impressionné par la ligne bleue suédoise en vue de la Coupe du monde.

Il observe le double vainqueur du trophée Norris Erik Karlsson ainsi que le potentiel futur gagnant du trophée Oliver Ekman-Larsson diriger l'attaque à cinq et il partage ses présences avec son coéquipier au sein du Lightning de Tampa Bay Anton Stralman, souhaitant recréer la même chimie qui a permis à l'équipe d'atteindre la finale de la Coupe Stanley en 2015.

Puis, il voit le triple gagnant de cette coupe avec les Blackhawks de Chicago Niklas Hjalmarsson bloquer des lancers, tandis que Mattias Ekholm et Hampus Lindholm passent la rondelle partout sur la patinoire. La défense de la Suède pourrait s'avérer l'une des meilleures jamais assemblées sur la scène internationale.

«La compétition à l'interne, particulièrement à la ligne bleue, est plutôt remarquable, a souligné Hedman. Quand vous réalisez les gars qui ont été retranchés, ça vous fait apprécier d'y prendre part.»

John Klingberg, des Stars de Dallas et sixième au scrutin du Norris l'an dernier, n'a pas été retenu, même si la Suède a déjà utilisé un rappel pour blessures en raison de l'absence de Niklas Kronwall. La grandeur de la défense suédoise ne se trouve pas seulement au niveau de sa profondeur, mais également de sa diversité.

Karlsson, le capitaine des Sénateurs d'Ottawa, est un producteur de points qui peut disputer 30 minutes par rencontre, tout comme Hedman, un géant de six pieds six qui est un habile patineur pour un joueur de son gabarit. Ekman-Larsson, des Coyotes de l'Arizona, est un complément à ces deux joueurs, lui qui tente d'employer le style de son compatriote membre du Temple de la renommée Nicklas Lidstrom.

«Nous sommes très heureux de pouvoir compter sur un si grand nombre de défenseurs aux styles aussi variés pour compléter notre formation, a admis l'entraîneur-chef Rickard Gronborg. Nous avons d'excellents joueurs qui ne font pas partie de l'équipe, mais nous devons trancher quelque part. Les gars retenus sont ceux jugés les plus aptes à nous aider dans ce tournoi.»

La Suède a atteint la finale des Jeux de Sotchi, sans Hedman et Stralman et tout en laissant Ekman-Larsson dans les estrades. Cette défense est plus talentueuse et a plus de profondeur.

«Je pense que nous avons un peu plus d'expérience également, a indiqué Karlsson. La plupart des gars ici ont joué aux Jeux et c'était il y a deux ans. Tout le monde a gagné en maturité et en expérience depuis. Nous comptons sur un meilleur groupe de défenseurs qu'il y a deux ans.»

Henrik Lundqvist, l'un des grands responsables des succès de la Suède aux Jeux de Sotchi et qui a gagné l'or aux Jeux de Turin, en 2006, a quant à lui indiqué qu'il était difficile de juger de la qualité de ce groupe par rapport à ceux avec lesquels il a joué par le passé. Mais le gardien des Rangers de New York est fier de l'héritage défensif de son pays.

«Ça a été l'une des forces au fil des ans, a-t-il rappelé. Je pense que les défenseurs développés en Suède apprennent à bien lire le jeu et à bien bouger la rondelle. Ils ne font pas que la jeter dans le fond du territoire adverse. Ils tentent de compléter des jeux. Ça me surprend à chaque fois que je joue avec l'équipe nationale à quel point ils bougent et passent bien la rondelle.»

La Suède compte probablement sur le groupe de défenseurs le plus habile du tournoi. Son attaque à cinq a été impressionnante dans un match préparatoire contre la Finlande et l'équipe pourra apporter les ajustements nécessaires avant son premier duel du tournoi, dimanche, contre la Russie.

«Je pense que tout le monde à la ligne bleue peut tout faire, a déclaré Ekman-Larsson. Nous sommes de bons patineurs, très bons avec la rondelle. Souhaitons que nous pourrons en profiter.»

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