Il paraît que du hockey, Derick Brassard en mange. Eh bien, on vous annonce qu'il est prêt à en bouffer davantage!

Comme si d'avoir été nommé recrue du mois d'octobre dans la LNH et de dominer les marqueurs des Blue Jackets ne suffisait pas, Brassard dit avoir hâte d'occuper plus d'espace à Columbus.«Ken Hitchcock va être obligé de me faire jouer avec Rick Nash!» clame le centre de 21 ans, qui mène les siens avec 12 points en 12 matchs.

«Il n'aura pas le choix. Rick a besoin de quelqu'un pour lui donner la rondelle et il n'a pas marqué à ses sept derniers matchs.

«J'ai hâte de pouvoir l'aider.»

Hitchcock n'est pas réputé pour faire rapidement confiance aux jeunes.

D'ailleurs, l'entraîneur emploie Brassard avec parcimonie, l'utilisant en moyenne 13:56 depuis le début de la campagne.

C'est encore pire dans le cas de Jakub Voracek, un autre ancien prodige de la LHJMQ, qui ne franchit pas les 13 minutes par rencontre.

«Hitchcock va devoir s'ajuster et faire jouer les jeunes, car c'est là où s'en va la LNH», affirme Brassard avec confiance... et franc-parler.

Plus de maturité

L'ancien joueur de centre de Guillaume Latendresse à Drummondville explique son début de saison par son baptême de 17 matchs dans la LNH, à la fin de la saison dernière.

«Ça m'a fait comprendre ce qui me manquait pour jouer avec les meilleurs», a indiqué Brassard.

«Je devais être capable de gagner mes batailles à un contre un, de battre les défenseurs adverses et de venir aider mes propres défenseurs.

«J'ai aussi pris de la maturité sur la patinoire comme en dehors et j'ai acquis de la force physique.»

C'est vrai qu'au moment d'être repêché au sixième rang universel, en 2006, Brassard était plutôt frêle. Aujourd'hui, listé à 6'1 et 190 livres, il se sent prêt à affronter les rigueurs de la Ligue nationale.

À leur huitième année d'existence, les Blue Jackets n'ont toujours pas goûté aux séries éliminatoires. Leurs partisans s'impatientent.

«Les foules ont diminué un peu avec les années, mais les gens de l'Ohio sont reconnus pour toujours supporter leurs équipes, assure Brassard.

«Si l'on parvient à être dans les séries, on va animer la ville.»

L'attaquant originaire de Hull estime que de ne pas avoir joué un seul match avec une formation complète a nui à son équipe jusqu'à maintenant.

«Pour le reste, si on est mesure d'aller chercher un défenseur de premier plan après Noël et que nos attaquants demeurent en santé, on sait que devant le but, Pascal Leclaire va toujours nous donner une chance de gagner», ajoute-t-il.

L'an dernier, lorsque les Blue Jackets sont venus au Centre Bell, Brassard avait été laissé de côté par Ken Hitchcock.

«J'avais vraiment été déçu, mais tous les blessés revenaient au jeu», se souvient-il.

Ce soir, Brassard va enfin pouvoir affronter le Canadien...bien qu'il s'en soit fallu de peu pour qu'il rate encore le rendez-vous. Car le jeune homme lutte toujours contre un empoisonnement alimentaire.

Mercredi soir, même affaibli, Brassard a affronté les Oilers d'Edmonton et il a trouvé le moyen de marquer son cinquième but de la saison.

«On donne de la misère aux bonnes équipes», prévient-il...