Parce que Sidney Crosby dominait la LNH hier avec 32 buts, 65 points et 534 mises en jeu gagnées (13,33 par match), qu'il était deuxième avec 10 buts en avantage numérique, troisième avec 33 mentions d'aide et quatrième avec un différentiel de plus 19, il est impossible de ne pas associer l'excellent début de saison des Penguins de Pittsburgh à l'exceptionnelle première moitié de calendrier de leur capitaine.

Une première moitié qui a vu Crosby surfer sur une série de 25 matchs avec au moins un point (26 buts, 50 points), la plus longue du genre depuis la saison 1992-1993 lorsque Mats Sundin avait récolté au moins un point dans 30 parties de suite.

Après avoir signé leur 26e victoire hier, les Penguins entament ce soir, au Centre Bell, la deuxième portion de leur saison. En dépit d'une fiche de deux victoires seulement (2-5-1) après leurs huit premières rencontres, ils affichent la quatrième récolte de points de leur histoire à la mi-saison.

«Les performances de Sidney sont au centre de nos succès. Il rend tout le monde meilleur autour de lui. C'est indéniable. Mais le retour en forme de Marc-André (Fleury) et la tenue de nos défenseurs expliquent aussi le fait que nous soyons revenus au sommet du classement. Nous sommes deuxièmes dans la Ligue en désavantage numérique et il n'y a que les Bruins de Boston (2,10 buts par match) qui affichent une meilleure moyenne défensive (2,32) que nous», a assuré l'entraîneur-adjoint Gilles Meloche, joint par La Presse hier.

Le Canadien (2,40) partage le troisième rang avec les Predators de Nashville. Il est toutefois 25e avec 2,5 buts marqués par match alors que les Penguins (3,10) occupent le cinquième rang.

Parrain et entraîneur de Fleury, Meloche parle avec passion de son jeune protégé. Il affiche le même enthousiasme lorsqu'il parle de Kristopher Letang.

«Tout le monde parle de ses points et c'est normal. Mais ce qui me renverse le plus dans le cas de Kristopher, c'est la fiche de "20 qu'il présente en dépit de son âge et du fait que Brooks Orpik et lui affrontent soir après soir les meilleurs trios des autres équipes. Kris a 23 ans seulement. On a tendance à l'oublier parce que c'est sa cinquième saison dans la Ligue. Donnez-lui encore une année ou deux pour améliorer sa lecture et sa compréhension du jeu et vous verrez qu'il sera un candidat au trophée Norris.»

À la mi-saison, Letang a déjà égalé ou dépassé ses sommets personnels en matière de passes (25) et de points (33).

Si les choses vont déjà très bien du côté des Penguins, elles pourraient se mettre à aller mieux encore maintenant qu'ils peuvent compter sur Jordan Staal. Le jeune joueur de centre a raté les 12 premiers matchs de la saison en raison de complications liées à la blessure subie en séries le printemps dernier lorsqu'il a été coupé à un pied par la lame du patin de P.K. Subban. Il a raté 17 autres rencontres en raison d'une fracture à une main.

«Le retour de Jordan change tout le portrait de notre attaque, a ajouté Meloche. Il nous donne un deuxième trio solide au centre de (Evgeni) Malkin et (Tyler) Kennedy. En plus, il nous permet d'être encore meilleurs en désavantage numérique. Ça remet nos joueurs de soutien dans des rôles qui leur vont mieux. Sans oublier qu'avec l'apport de Jordan, Malkin pourra améliorer sa production.»

Avec 14 buts et 33 points avant le match d'hier contre le Lightning de Tampa Bay, Malkin occupait le 38e rang des compteurs de la LNH, tout juste devant Tomas Plekanec, le meilleur du Canadien avec 32 points.