Doug Weight était en échec-avant sur Ryan O'Byrne lorsque ce dernier a lancé la rondelle dans son propre filet. L'attaquant des Islanders de New York était heureux d'avoir perdu cette course à la rondelle.

«Je ne pense pas qu'il était conscient que l'arbitre avait le bras levé et il a senti que je lui mettais de la pression. C'est la troisième fois que je vois un gars marquer dans son propre filet. Il y avait eu Dean McAmmond à St. Louis avec un lancer d'une centaine de pieds en plein centre de son filet. Puis, c'est arrivé à Niclas Wallin, des Hurricanes de la Caroline», a expliqué Weight, qui n'avait pas été témoin du but marqué dans son filet par Steve Smith, des Oilers d'Edmonton.

L'auteur du but, Bill Guerin ne se souvient même pas d'avoir touché à la rondelle avant que l'arbitre ne décerne cette punition à Sean Bergenheim: «J'étais le long de la rampe en zone centrale et je ne sais pas si j'ai touché à la rondelle. Cela a certes été mon but le plus inusité en carrière».

L'entraîneur Scott Gordon, lui, a été lent à réagir.

«On a passé la soirée à tuer des punitions. On n'a jamais été en mesure de prendre notre rythme à cause de ces infractions. Et, lorsque l'arbitre a levé le bras, je me suis dit que ce n'était pas la manière qu'on voulait terminer le match avec un retard de 2-3. Puis, lorsque j'ai réalisé qu'on avait marqué, je me suis dit qu'il fallait absolument tuer cette punition pour profiter de cette situation», a expliqué Gordon.

Mais, l'entraîneur des Islanders n'était pas gêné de quitter Montréal avec cette victoire: «C'est un juste retour des choses. Lors de leur visite à Long Island, on pensait avoir mérité la victoire. Ce soir, je suis convaincu que les joueurs du Canadien pensent de la même façon. Quant à ce genre de but, j'avais seulement vu cela aux informations sportives», a conclu Gordon.

Finalement, Mark Streit s'est présenté aux gens des médias avec le sourire: «Je réalise que les partisans du Canadien sont fidèles à leur équipe. On m'a hué. À Montréal, si tu n'es plus avec le Canadien, tu deviens l'ennemi. C'est de bonne guerre».