(Las Vegas) Il fut un temps où ça parlait très québécois dans les rues de Las Vegas, entre autres grâce à Céline et à son vaste entourage. Jonathan Marchessault, Nicolas Roy et William Carrier ne prennent peut-être pas autant de place, mais comme Céline avant eux, ils ont fait de Vegas leur terrain de jeu.

En tout cas, l’air sec de Vegas leur fait le plus grand bien. Marchessault est le deuxième marqueur du club en séries, avec 17 points en 17 matchs. Roy a réussi 9 points depuis le début des séries, et Carrier revient de sa meilleure saison, lui qui a obtenu 25 points en 56 matchs lors du calendrier 2022-2023.

Avec tout ce beau monde dans la place, on comprend que ça parlait pas mal français dans l’une des vastes pièces du T-Mobile Arena en ce vendredi midi.

C’est sûr qu’on peut plus facilement communiquer avec des gars qui parlent notre langue. On a tout le temps été proches tous les trois, on a du plaisir ensemble, mais aussi, j’ai rarement rencontré du mauvais monde dans le hockey. Nic et Will, c’est des gars très relaxes, c’est le fun d’être avec eux tous les jours.

Jonathan Marchessault

Mine de rien, Marchessault et Carrier sont ici depuis la saison inaugurale des Golden Knights, en 2017-2018, qui s’était terminée avec une défaite en finale. Roy, lui, est ici depuis quatre saisons, après être passé en vitesse chez les Hurricanes de la Caroline.

PHOTO STEPHEN R. SYLVANIE, USA TODAY SPORTS

William Carrier

« Les joueurs québécois, on s’entend toujours super bien ensemble, a ajouté Roy vendredi. On sait tous combien le hockey, au Québec, c’est super important. Alors, on aimerait ça ramener la Coupe au Québec chacun à tour de rôle ! »

Des trois, on sent que c’est Marchessault qui en mène le plus large. L’attaquant de 32 ans parle avec une telle détermination, et avec un tel feu dans les yeux, qu’on croirait revoir un jeune Martin St-Louis dans ses années à Tampa Bay.

Marchessault, pas protégé au repêchage de l’expansion par les Panthers de la Floride, doit-on le rappeler, tente maintenant de se rapprocher de son rêve, et aussi d’amener les autres avec lui.

« Comme dans toutes les équipes, on a eu à composer avec des changements, avec des joueurs qui ont dû partir, a ajouté Nicolas Roy. Mais je pense que le cœur de l’équipe est encore ici, avec Jonathan… Aussi, ce qui n’a pas changé, c’est que tous les gars ici veulent gagner. Tous les gars ici détestent perdre. »

PHOTO JEROME MIRON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Nicolas Roy

Ce qui semble assez clair en tout cas, c’est que les trois joueurs québécois des Golden Knights se sentent si près, si près de ce but qui leur échappe depuis trop longtemps.

Peut-être que cette fois, ce sera différent. Parce que si le Canadien ne peut pas ramener la Coupe au Québec, peut-être qu’eux pourront le faire.

« Il y a eu pas mal de Québécois ici par le passé, entre autres avec David Perron et Marc-André Fleury, a noté William Carrier. On est presque le club avec le plus de joueurs québécois dans la ligue ! Je pense que notre DG [Kelly McCrimmon] aime bien les joueurs québécois. On ne peut jamais douter de l’éthique de travail des Québécois, alors je pense que c’est pour ça ! »