(Raleigh) Pendant l’entre-saison, les Hurricanes de la Caroline devront soupeser deux questions, à la suite de leur retour en finale de l’Association Est de la Ligue nationale de hockey.

Est-ce que le balayage dont ils ont été victimes est la conséquence de blessures à des joueurs importants qui ont fini par les rattraper ? Ou s’agit-il d’une indication qu’ils ont encore des besoins pressants à combler avant d’espérer gagner la Coupe Stanley ?

« Nous en avons parlé, et nous aimons vraiment notre équipe », a déclaré le président et directeur général Don Waddell, mercredi. « Nous n’avons pas beaucoup de lacunes, mais nous avons des facettes sur lesquelles nous aimerions nous pencher, si possible. »

La plus évidente demeure l’ajout de punch offensif. Toutefois, les Hurricanes devraient bénéficier d’une marge de manœuvre d’environ 24 millions face au plafond salarial, selon le site internet CapFriendly. Aussi, dans le passé, ils ont été actifs sur le marché des transactions, comme l’été dernier, par exemple, avec l’acquisition du défenseur Brent Burns.

« Je crois toujours que le marché des échanges est quelque chose que nous allons explorer avec beaucoup d’attention avant les joueurs autonomes », a précisé Waddell.

« Nous sommes dans la même position cette année, dans le sens où nous avons de la manœuvre face au plafond salarial pendant que beaucoup d’équipes sont coincées. Donc, nous allons nous assurer de discuter avec tous les clubs pour voir le potentiel qui existe. »

Les Hurricanes ont atteint l’objectif de bâtir un club gagnant bon an, mal an. Ils ont mis fin à une séquence de neuf ans sans accéder aux séries en se qualifiant lors de chacune des cinq dernières saisons, dont les trois dernières qu’ils ont couronnées avec des championnats de section. En 2022-23, ils ont affiché le deuxième dossier cumulatif dans toute la ligue.

Ils ont réussi ce tour de force malgré une blessure qui a limité Max Pacioretty, acquis l’été dernier pour pallier à un besoin de profondeur offensive lors des séries, à seulement cinq matchs. Puis, après la date limite des transactions, ils ont perdu l’attaquant Andrei Svechnikov, un membre de leur premier trio, pour le reste de la campagne à cause d’une blessure à un genou.

Les Hurricanes se sont qualifiés à la finale de l’Association Est, leur première depuis 2019, grâce à une contribution offensive diversifiée. Mais face aux Panthers de la Floride, les Hurricanes ont eu de la difficulté à venir à bout du gardien Sergei Bobrovsky et à trouver une riposte aux buts opportuns de Matthew Tkachuk.

Du coup, les Hurricanes ont été victimes d’un balayage aux termes d’une série chaudement disputée, incluant un premier match ayant nécessité quatre périodes de prolongation et qui a été le sixième plus long dans l’histoire de la LNH.

Les quatre parties entre les Panthers et les Hurricanes se sont toutes terminées avec un but d’écart, ont requis cinq périodes supplémentaires et n’ont offert que deux minutes 40 secondes d’action où l’un des deux clubs menait par plus d’un but.

Les Hurricanes ont complété la série avec un avantage de 47 tirs aux buts, avec plus de chances de marquer (153-136) et plus d’opportunités dangereuses (75-69), selon le site internet Natural Stat Trick. En fin de compte, une seule statistique importait : l’avantage des Panthers, 10-6, au chapitre des buts marqués.

C’est la raison pour laquelle l’entraîneur-chef Rod Brind’Amour a expliqué qu’il considérait la série comme « une mauvaise semaine » lors d’une saison mémorable, et durant laquelle les Hurricanes ont vendu tous les billets de leur premier match en plein air, en février.

« On dirait que toutes les deux heures, j’essaie de comprendre ce qu’il s’est passé ou ce que nous aurions pu faire différemment », avait fait remarquer l’attaquant Jordan Martinook, vendredi.

« Je ne sais pas ; celle-là va rester présente un certain temps. »