La saison du Canadien est terminée depuis bien longtemps déjà, mais ce petit vendredi d’entraînement à Brossard s’est tout de même déroulé dans un mélange d’enthousiasme et d’optimisme.

Car les joueurs du Canadien, qui vont accueillir les Hurricanes de la Caroline samedi soir au Centre Bell, estiment que l’avenir est si reluisant qu’ils doivent porter des lunettes fumées. Enfin non, personne n’a dit ça comme ça, mais sur le fond, c’est un peu ce que ça veut dire, fort probablement.

« On a fait de gros pas en avant cette saison malgré les blessures, a répondu Martin St-Louis vendredi. On a pu obtenir des bons échantillons au sujet de plusieurs joueurs aussi, on a plus d’informations pour planifier notre futur. C’est encourageant… »

L’entraîneur montréalais a de plus répété « notre bon est bon », ce qui veut dire tout ce qu’il y a à dire, et même plus. Comprendre par là que lui, comme les autres membres de la direction, estime avoir en main certains des joueurs qui vont permettre à ce club, un jour, de frayer avec les prétendants dans cette ligue.

Ce jour ne sera pas samedi, évidemment, mais ce jour viendra. Peut-être.

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Jake Allen

À la base, toutes les saisons sont difficiles. Bien sûr que c’est plus facile quand tu gagnes… Mais cette saison, la plupart du temps, ce ne fut pas aussi lourd que la saison dernière. Ce ne fut même pas comparable. L’ambiance est plus légère maintenant dans ce vestiaire.

Jake Allen

À ce sujet, de nombreux joueurs du CH ont maintes fois vanté la méthode douce préconisée par Martin St-Louis, qui réserve ses regards de feu pour les situations plus corsées, par exemple à la suite d’une question difficile, ou à la suite d’une décision douteuse d’un arbitre.

« Ne pas toujours faire la même erreur »

Vendredi, c’est Jonathan Drouin, pourtant laissé sur le banc récemment par St-Louis à Tampa, qui tenait à lancer des fleurs à son coach.

« J’aurais aimé avoir un entraîneur comme lui il y a peut-être six ans, a noté l’attaquant québécois. C’est la tendance aujourd’hui pour les entraîneurs. Il veut qu’on choisisse les bons moments pour faire les bons jeux, il veut qu’on comprenne le contexte du match. »

St-Louis, lui, saisit très bien cette nouvelle réalité. On ne peut plus faire les choses comme on les faisait autrefois, jadis, naguère.

Un joueur qui va faire des erreurs, ça ne me dérange pas. Tout ce que je demande, c’est de ne pas toujours faire la même erreur. Les jeunes joueurs vont apprendre de leurs erreurs, mais ils doivent apprendre à se corriger. C’est une génération qui est bien différente… Je pense qu’on est plus patients qu’on l’était avec les jeunes. Quand je suis arrivé comme joueur dans cette ligue, il n’y avait pas beaucoup de patience…

Martin St-Louis, entraîneur-chef du Canadien

En attendant des jours meilleurs, il y aura un printemps, puis un boulier, puis un repêchage, puis un été. Avec un peu de chance, le Canadien pourrait profiter de circonstances exceptionnelles lors de ces évènements pour avoir meilleure mine la saison prochaine. Tout est possible.

C’est en tout cas ce que Samuel Montembeault estime.

« Je pense qu’on peut déjà être optimistes quant à la saison prochaine, a expliqué le gardien québécois. Déjà, l’été dernier, j’ai trouvé que la direction du club avait fait un excellent travail afin d’améliorer l’équipe, et j’ai confiance que ce sera le cas cette fois aussi. Alors non, je ne suis pas inquiet… »

Armia de retour, mais pas de Savard, ni de Harvey-Pinard

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Joel Armia

Joel Armia s’est entraîné avec un maillot ordinaire, vendredi à Brossard, ce qui laisse croire qu’il pourrait effectuer un retour au jeu sous peu. À ce sujet, Martin St-Louis n’a rien voulu dévoiler de sa formation vendredi après-midi, ce qui va forcer les adversaires de samedi, les Hurricanes de la Caroline, à se présenter au Centre Bell samedi dans un brouillard de confusion. Notons de plus que Rafaël Harvey-Pinard et David Savard n’étaient pas de l’entraînement de vendredi, le premier pour des raisons de traitement, le deuxième pour des raisons de blessure.