Le Canadien de Montréal a annoncé s’être entendu sur les modalités d’un contrat de deux saisons avec le gardien format géant de 21 ans Jakub Dobeš, vendredi après-midi.

Le pacte sera en vigueur pour les saisons 2023-2024 et 2024-2025. Il permettra au Tchèque d’empocher une somme annuelle de 925 000 $.

Le portier de 6 pi 5 po a également signé une entente avec le club-école, le Rocket de Laval, et pourra ainsi conclure la saison dans la Ligue américaine de hockey.

Le choix de cinquième ronde du Tricolore en 2020 a affiché un dossier de 21-16-3 en 40 matchs cette saison avec l’Université d’Ohio State dans la division Big Ten de la NCAA. Dobeš a présenté une moyenne de buts alloués de 2,31 ainsi qu’un pourcentage d’arrêts de ,918, soit une légère baisse par rapport à ses chiffres en 2021-2022 (2,26 de moyenne de buts alloués et ,934 de pourcentage d’arrêts).

Lors des deux campagnes, il s’est taillé une place parmi la dizaine de « demi-finalistes » au trophée Mike Richter, qui récompense le meilleur gardien de la NCAA. Lors des deux occasions, il a été écarté de la liste finale des nommés.

Espoir intrigant

Cette mise sous contrat est d’autant plus intéressante, connaissant l’état de la relève du CH devant le filet. À moins d’une surprise, Montréal devra vraisemblablement soumettre Cayden Primeau au ballottage au terme du prochain camp d’entraînement. S’il devait être réclamé, les options derrière Jake Allen et Samuel Montembeault sont actuellement inexistantes.

« C’est de la pensée magique de croire qu’il jouera ses quatre ans ici », avait d’ailleurs dit Dustin Carlson, entraîneur des gardiens des Buckeyes d’Ohio State, lors d’une visite de La Presse en novembre dernier. « S’il reste une autre année, ce sera fantastique. »

La dernière saison a toutefois convaincu Dobeš de faire immédiatement le saut chez les professionnels.

« Dès le départ, on savait qu’il était spécial, avait ajouté Carlson. Son gabarit retient évidemment l’attention, mais il ne bouge pas comme un gars de son gabarit. Il aime beaucoup sortir et manipuler la rondelle. Maintenant, on travaille sur son efficacité, pour qu’il ne vise plus la longue passe, car ses défenseurs sont déjà bons pour relancer l’attaque. Pour ce qui est d’arrêter les rondelles, j’essaie de l’amener à laisser le jeu venir à lui, pour que la rondelle le frappe. »

À l’époque, Dobeš ne savait pas encore s’il préférait jouer une saison de plus dans la NCAA. Mais déjà, ses liens semblaient forts avec le Canadien. Il qualifiait d’ailleurs « d’excellent » Rob Ramage, directeur du développement des joueurs.

« Chaque fois qu’il est ici, je le vois. Je le vois aussi en été parce que je suis à St. Louis et c’est là qu’il demeure, donc on mange souvent ensemble, il est toujours super gentil, il me traite bien. Vincent Riendeau était ici récemment, on a mangé ensemble. Les membres de la direction s’occupent bien de moi et je n’ai pas d’inquiétudes. Je les aime beaucoup. Ils m’ont donné une chance au repêchage, donc c’est une belle occasion pour l’avenir. »