Cinq choses à savoir sur les Sabres de Buffalo, prochains adversaires du Canadien

Ce n’est pas fini, mais…

Le site MoneyPuck calcule que les Sabres de Buffalo ont 6 % de chances d’accéder aux séries éliminatoires. Le site The Athletic est plus sévère : 3 %, principalement en raison de la qualité des adversaires qu’ils doivent encore affronter. Autrement dit, les Sabres ne sont pas morts… mais ils ne sont pas forts. Ils sont toujours coincés à six points des Penguins de Pittsburgh, actuels détenteurs de la dernière place disponible. Bien qu’ils aient un match de plus à disputer, ils doivent aussi écarter de leur route les Panthers de la Floride, à qui ils concèdent trois points. Il faut dire qu’ils n’ont pas aidé leur cause : le 26 février, ils frappaient à la porte du détail, mais présentent depuis cette date une piètre fiche de 4-8-2. Les Sabres ont toutefois signé une victoire primordiale de 2-0 contre les Islanders de New York, samedi.

Circulation devant le filet

Le site spécialisé Evolving Hockey calcule que les gardiens des Sabres de Buffalo ont offert l’un des pires rendements de la LNH cette saison. En faisant la différence entre les buts attendus et les buts accordés à cinq contre cinq, la formation se classe en effet au 30e rang sur 32, avec une quinzaine de buts accordés « en trop ». Considérant que l’attaque buffalonienne est en pleine forme, on comprendra qu’en effaçant quelques-uns de ces buts malheureux, le printemps serait sans doute plus prometteur. Cause ou conséquence de cet état de fait, on observe un singulier ménage à trois devant le filet. Les Sabres ont amorcé la campagne avec Craig Anderson et Eric Comrie, mais Ukko-Pekka Luukkonen s’est invité dans la danse en novembre après que Comrie se fut blessé. Au retour de ce dernier, on a conservé les trois hommes masqués dans la formation, sans qu’aucun ne se démarque nettement des autres. Comrie, toutefois, a blanchi les Islanders samedi. Est-ce lui qui affrontera le Canadien lundi ? On verra bien. Il serait toutefois surprenant qu’on offre un premier départ à Devon Levi. Le Québécois débarque tout juste des rangs universitaires et, en raison d’un retard dans la délivrance de son visa de travail, il ne s’entraîne avec le club que depuis jeudi.

PHOTO JEFFREY T. BARNES, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Eric Comrie

Tage Thompson chez les grands

Le titre de ce paragraphe n’est pas une habile référence aux 6 pi 6 po de Tage Thompson, mais bien à la saison hors du commun qu’il connaît. Avec déjà 44 buts et 89 points, il lui reste 10 matchs pour atteindre les seuils magiques de 50 et 100, respectivement. S’il y arrivait, il rejoindrait un club très sélect chez les Sabres, constitué seulement de Pat LaFontaine et d’Alexander Mogilny. Le directeur général Kevyn Adams doit se pincer chaque matin en se rappelant que l’ailier de 25 ans est lié à son équipe pour les sept prochaines saisons et qu’il empochera en moyenne 7,1 millions dans l’intervalle, une aubaine pour le joueur de puissance qu’il est devenu. Mention spéciale également à Jeff Skinner qui, au côté de Thompson, vient d’atteindre les 70 points pour la première fois de sa carrière.

Un premier Norris à Buffalo ?

Jamais, depuis l’arrivée de la franchise à Buffalo en 1970, un porte-couleurs des Sabres n’a remporté le trophée Norris, remis au défenseur par excellence de la saison. Ça pourrait bientôt changer au cours des prochains mois ou des prochaines années. À sa cinquième campagne dans la LNH, Rasmus Dahlin offre une performance exceptionnelle. Avec 65 points à sa fiche, il est au cinquième rang chez les défenseurs de la ligue, à quatre points de la deuxième place détenue par Josh Morrissey. On peut présumer que ceux qui voteront pour l’attribution du Norris auront un faible pour Erik Karlsson, qui pourrait devenir le premier défenseur en 30 ans à inscrire 100 points. Mais par son jeu défensif solide et la charge de travail gargantuesque qu’il accomplit – 25 min 39 s d’utilisation moyenne –, Dahlin sera certainement « dans la conversation », comme on dit dans les salons les plus branchés.

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Rasmus Dahlin

Recrues d’enfer

Au cœur d’une énième reconstruction, les Sabres ont fait confiance à trois recrues pendant toute la saison jusqu’ici. Ils sont d’ailleurs la seule équipe de la LNH à avoir vu trois joueurs de première année disputer au moins 60 matchs. Le plus prolifique du trio est évidemment Owen Power, tout premier joueur sélectionné au repêchage de 2021. Le jeune prodige de 20 ans est le meilleur pointeur chez les défenseurs recrues du circuit (28 points), à égalité avec Jake Sanderson, des Sénateurs d’Ottawa. Power joue toutefois davantage que son concurrent (23 min 44 s par match) et présente un joli différentiel de + 8. Il sera probablement candidat au trophée Calder. Autrement, on parle moins d’eux, mais les attaquants Jack Quinn et JJ Peterka, avec 34 et 29 points respectivement, semblent s’être établis à Buffalo pour de bon. Si cette équipe-là pouvait (enfin) se trouver un gardien apte à arrêter des rondelles, elle sera bonne pour très longtemps.

Le duel entre le Canadien et les Sabres, à Buffalo, aura lieu ce lundi à 19 h.