Alex Belzile est arrivé au Centre Bell à la fin de janvier, dans un rôle de joueur qui allait sans doute repartir, et puis finalement, il n’est jamais reparti.

Il n’est pas reparti, mais en plus, il se fait remarquer, souvent, de la bonne façon. En 25 matchs avec le Canadien, il a récolté 12 points, ce qui est probablement 12 points de plus que tout parieur de Vegas aurait pu lui prédire en septembre, au moment où il se préparait à disputer une autre saison dans la Ligue américaine (LAH).

On lui demande s’il n’est pas un peu en audition en ce moment, et il sourit, parce qu’en gros, il a passé toute sa carrière en audition.

« J’ai toujours joué comme ça, comme le gars qui sait qu’il est sur un siège éjectable, a résumé le joueur de 31 ans mercredi à Brossard. Pour moi, c’est pas mal la seule façon de jouer ! »

On ne va pas ici repasser en entier le parcours de Belzile, qui a essentiellement dû traverser l’Amérique au grand complet, ici dans l’ECHL, là dans la LAH, avant de disputer 6 matchs avec le Canadien lors des séries éliminatoires de 2020, puis 2 la saison suivante, puis 11 la saison passée.

Puis il y a eu la présente saison, et la très longue liste des blessés que l’on sait. Puis il y a eu cette chance, peut-être la dernière, peut-être pas. Peu importe, il n’allait pas la rater.

« C’est la réalité du hockey : il y a des blessés, tu te fais rappeler, et tu essaies de forcer l’équipe à te garder, a-t-il ajouté. C’est tout le temps comme ça, et le plus vite que tu comprends ça, le mieux. Ça me motive. Ça me force à toujours travailler, à ne jamais prendre une journée de congé.

« J’ai été retranché par plusieurs équipes lors de ma carrière. Chaque fois, ça m’a motivé, parce que je voulais leur prouver qu’ils avaient tort. Alors ça me fait plaisir de montrer à tout ce monde-là que j’avais ma place. »

J’ai toujours été dans cette chaise-là, alors pour moi, c’est naturel que de toujours devoir tout donner.

Alex Belzile

Le Canadien se prépare à affronter les Bruins à Boston, jeudi soir, et pour Belzile, ce sera une autre occasion de monter sur la grande scène, afin de se mettre en valeur.

Parce que pendant ce temps, Martin St-Louis prend des notes.

« On se concentre sur le développement des jeunes, pas seulement les jeunes, mais aussi sur le développement de notre marque, de comment on veut jouer, a répondu le coach montréalais mercredi. On a eu des blessés, oui, mais ça nous a permis d’obtenir de bons échantillons au sujet de plusieurs joueurs, ce qu’on n’aurait peut-être pas pu obtenir autrement, avec un club en santé. »

La porte s’est ouverte, doit-on en comprendre, et Alex Belzile en a profité. Le reste, la suite, le mois de septembre, la saison suivante ? Il ne veut pas y penser tout de suite.

Parce que ce n’est pas ce que font les joueurs comme lui.

« Même s’il reste 11 matchs à la saison, je ne regarde pas au loin… comme j’ai dit : je suis sur un siège éjectable ! Et je me bats encore… »

Evans et Harris de retour

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Jake Evans

L’attaquant Jake Evans et le défenseur Jordan Harris ont pris part à l’entraînement de mercredi à Brossard sans aucune restriction, et les deux joueurs ont fait le voyage avec le reste du club vers Boston en vue du match de jeudi. Martin St-Louis a confirmé que Harris n’allait pas jouer face aux Bruins, mais il a laissé une porte ouverte quant à la possibilité d’un retour pour Evans, absent depuis le match du 14 janvier. Harris, lui, n’a pas joué depuis le match du 7 mars. On note aussi que Jesse Ylönen était de l’entraînement de mercredi.

Allen face aux Bruins

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Jake Allen

C’est Jake Allen qui obtiendra le départ face aux Bruins, jeudi soir à Boston. À son dernier match, jeudi dernier en Floride, le vétéran gardien avait connu une soirée difficile, en accordant six buts aux Panthers. « Ça va être un gros défi, mais les gars ont super bien joué lors des deux derniers matchs, contre une très bonne équipe également, a dit le gardien mercredi. Les Bruins vont très bien aussi, il faudra être prêts. »

Richard Labbé, La Presse