À quoi ressemblera le Canadien la saison prochaine ? À moins que vous n’ayez déjà oublié les joueurs sur la liste des blessés, la formation du CH vous sera très familière.

Montréal demeurera une formation très jeune et misera sur la progression individuelle et collective de ses effectifs pour atteindre la pérennité.

Dans deux ans, par exemple, Nick Suzuki aura 25 ans, Kirby Dach, Cole Caufield, Arber Xhekaj et Jordan Harris 24 ans, Kaiden Guhle et Justin Barron 23 ans, Juraj Slafkovsky aura 20 ans, Sean Farrell, Lane Hutson, et Owen Beck auront sans doute déjà atteint la LNH et on y greffera probablement quelques joueurs repêchés cet été, qui sait, Connor Bedard, Adam Fantilli ou Leo Carlsson avec un peu de chance à la loterie ?

Mais à moins d’une ascension surprenante, il restera en principe au moins une autre saison difficile à vivre, avec encore quelques indésirables dans la formation.

Les quatre premiers centres sont connus. Nick Suzuki et Kirby Dach seront encore les deux premiers. Malgré les critiques, et l’absence d’ailiers de premier plan depuis la blessure de Caufield, Suzuki s’achemine vers une deuxième saison consécutive de plus de 60 points, à seulement 23 ans.

Dach a commencé la saison à l’aile, mais il a prouvé, dans les semaines précédant sa blessure, qu’il pouvait être un deuxième centre de qualité. Il a amassé 9 points à ses 11 derniers matchs et jouait entre 18 et 23 minutes.

Christian Dvorak vient d’être opéré au genou et il devrait être rétabli pour le camp d’entraînement. On voit ses limites offensives, mais il lui restera encore deux années de contrat à 4,5 millions par année, il ne nuit pas à l’équipe et il servira à faire le pont avec la relève, c’est-à-dire Owen Beck ou encore un centre repêché dans le top 5 ou 6 cet été. En santé, Jake Evans constitue un quatrième centre de qualité.

À moins de blessures, on pourra laisser Owen Beck, choix de deuxième tour en 2022, disputer une ultime saison dans les rangs juniors et participer au Championnat mondial dans un rôle de premier plan avec l’équipe canadienne.

Avec le retour en santé de Juraj Slafkovsky, qu’on gardera à Montréal envers et contre tous, comme cette saison, l’émergence de Raphaël Harvey-Pinard et l’arrivée de Sean Farrell, le côté gauche est très jeune, mais il pourrait y avoir des luttes intéressantes.

Farrell n’a encore jamais touché à une patinoire de la LNH, mais vu son talent, sa domination dans la NCAA, 51 points en 31 matchs, son expérience aux Jeux olympiques et au Championnat mondial avec des hommes, on peut oser lui prédire une place à Montréal en 2023-2024. Il aura d’ailleurs 22 ans en novembre.

Il reste Mike Hoffman, Rem Pitlick, Michael Pezzetta et Emil Heineman. Dans un monde idéal, Hoffman, 33 ans, serait échangé cet été ou verrait son contrat racheté. Une transaction serait surprenante cet été. Tolérera-t-on encore son inconstance et ses mauvaises décisions avec la rondelle d’ici la date limite des transactions l’an prochain ? Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?

Caufield s’acheminait vers une saison de 46 buts à seulement 22 ans avant de voir son année prendre fin pour guérir son épaule. Il constitue un ailier droit numéro un.

La progression de Josh Anderson ces derniers mois en fait un deuxième ailier droit de qualité. Anderson a amassé 13 points, dont 7 buts, à ses 18 dernières rencontres, il amène beaucoup de vitesse et de robustesse et il semble enfin avoir compris les grands concepts du jeu collectif.

Acquis pour le joueur de location Evgenii Dadonov (8 points en 8 matchs depuis son arrivée à Dallas), Denis Gurianov, 25 ans, n’est pas parfait, mais il possède un physique impressionnant à 6 pieds et 3 pouces et des qualités de marqueur indéniables. Il a compté lors de ses trois derniers matchs, et montre désormais une fiche de cinq points, dont quatre buts, en neuf matchs depuis son acquisition. On devrait lui offrir au moins une offre qualificative.

Il reste Brendan Gallagher, Joel Armia, Jesse Ylonen et Alex Belzile (il mérite un contrat d’au moins un an) pour deux postes. Gallagher, après de nombreuses années de loyaux et efficaces services, constitue malheureusement un boulet en raison de blessures à répétition, d’une sous-production (Jesse Ylönen a deux points de plus en deux matchs de moins) et d’un contrat épouvantable en vigueur pour quatre autres saisons à 6,5 millions par saison. Aura-t-on le courage de racheter le contrat de ce vaillant attaquant de bientôt 31 ans ?

La défense sera semblable. On tentera sans doute par tous les moyens cet été d’échanger le vétéran Joel Edmundson, désormais limité à 19 minutes et moins d’utilisation par match, de façon à ne pas priver Arber Xhekaj et Jordan Harris de temps de jeu.

À moins de blessures, Logan Mailloux, William Trudeau et Jayden Struble feront leurs classes à Laval, Lane Hutson restera en NCAA un an de plus, tout comme Adam Engström à Djurgardens, en Suède.

On s’attend à revoir Samuel Montembeault et Jake Allen devant le filet.

Voilà en principe le portrait global. Mais attention, Kent Hughes n’est jamais à court de surprises pour les fans…

Centres

  • Nick Suzuki
  • Kirby Dach
  • Christian Dvorak
  • Jake Evans
  • Owen Beck
  • Riley Kidney

Ailiers gauches

  • Juraj Slafkovsky
  • Raphaël Harvey-Pinard
  • Sean Farrell
  • Mike Hoffman
  • Rem Pitlick
  • Michael Pezzetta
  • Emil Heineman
  • Joshua Roy
  • Joël Teasdale

Ailiers droits

  • Cole Caufield
  • Josh Anderson
  • Denis Gurianov
  • Brendan Gallagher
  • Joel Armia
  • Alex Belzile
  • Jesse Ylönen
  • Filip Mesar

Défenseurs gauchers

  • Mike Matheson
  • Kaiden Guhle
  • Joel Edmundson
  • Arber Xhekaj
  • Jordan Harris
  • William Trudeau
  • Jayden Struble

Défenseurs droitiers

  • David Savard
  • Justin Barron
  • Johnathan Kovacevic
  • Logan Mailloux

Gardiens

  • Samuel Montembeault
  • Jake Allen
  • Cayden Primeau

Départs probables

  • Sean Monahan
  • Jonathan Drouin
  • Paul Byron
  • Chris Tierney
  • Chris Wideman

Rasmus Sandin pour le meilleur et pour le pire à Washington

Le jeune défenseur de 23 ans Rasmus Sandin, choix de fin de première ronde des Maple Leafs en 2018, a toutes les chances de se faire valoir depuis son acquisition par les Capitals. Il a déjà neuf points en seulement six matchs et a joué 25 minutes ou plus lors de quatre de ses cinq dernières rencontres, dont une soirée de presque 30 minutes contre les Devils, il y a une semaine.

Malgré ses qualités offensives indéniables, les Leafs l’ont échangé parce qu’ils veulent remporter au moins une ronde ce printemps et ils ne pouvaient plus tolérer sa vulnérabilité en défense. Ils ont obtenu en retour un vétéran, Erik Gustafsson, guère supérieur cependant depuis son arrivée à Toronto, mais aussi, surtout, récupéré un choix de fin de première ronde.

Désormais à cinq points de la dernière place donnant accès aux séries, les Capitals peuvent se permettre d’être patients avec Sandin.

Ils l’ont obtenu avec le choix de fin de première ronde des Bruins de Boston acquis pour le défenseur Dmitry Orlov, qui allait profiter de son autonomie complète à la fin de la saison. Une belle récupération.

Sandin a connu un match difficile contre Buffalo mercredi. Deux batailles pour la rondelle perdues le long de la bande et un manque de mobilité arrière en zone neutre ont mené à trois buts des Sabres.

L’avenir nous dira si Toronto a vu juste dans son cas ou si l’on a manqué de patience.

À ne pas manquer

1- Alexandre Pratt suggère d’organiser une Coupe du monde de hockey élargie à 18 équipes, comme au baseball. Les écarts au pointage ne semblent pas l’effrayer.

2- Personne n’est à l’abri des frasques de ses enfants. Daniel Brière en sait quelque chose. Il a offert mercredi ses excuses pour le comportement de son fils Carson, qui a vandalisé un fauteuil roulant dans une boîte de nuit. Les détails de Simon-Olivier Lorange.

3- Jean Pascal a-t-il réussi à intimider son adversaire lors de la pesée de mercredi, en prévision du combat de jeudi soir à la Place Bell de Laval ? Oui, estime son entraîneur. Simon Drouin y était.