Chaque année depuis la saison 2018-2019, c’est la même chose. Alex Barré-Boulet domine dans la Ligue américaine, mais au sein d’une organisation qui vise encore et encore la Coupe Stanley. Le Québécois aiguise donc sa patience, sans se faire d’attentes.

La Presse a rencontré Barré-Boulet dans le vestiaire du Rocket de Laval, dimanche après-midi. N’ayez crainte ; vous n’avez pas raté une transaction dans les dernières heures. Le Québécois fait partie des joueurs invités au match des Étoiles de la Ligue américaine, qui se déroule à la Place Bell jusqu’à lundi soir.

« C’est le fun ! s’est-il exclamé d’entrée de jeu. Ma famille va pouvoir être là dans les estrades. J’ai pu amener ma femme et mon gars. On est trois gars de Syracuse et il y a Richy [Anthony Richard], Belz [Alex Belzile]. Ce sont des gars que je connais bien. »

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Gabriel Dumont, Anthony Richard et Alex Barré-Boulet

Encore cette saison, le natif de Montmagny roule sa bosse avec le Crunch de Syracuse. Le voilà avec 54 points en 41 rencontres, des chiffres qui ne surprennent presque plus personne. Il est le meilleur pointeur de son équipe, comme ce fut le cas la plupart du temps depuis son arrivée chez les professionnels en 2018-2019.

Au fil des saisons, Barré-Boulet a obtenu des chances dans la LNH. En 2020-2021, il a inscrit trois buts en 15 matchs avec le Lightning de Tampa Bay. L’année dernière, il a enfilé trois buts et récolté deux mentions d’aide en 17 rencontres dans la LNH (avec le Lightning et le Kraken de Seattle). Cette saison, il a été rappelé le temps d’un match à la fin de novembre, ne jouant que 10 minutes et ne récoltant aucun point.

Depuis, il est de retour à Syracuse, où il continue de dominer. Comme il n’y a pas de blessures chez le Lightning, l’attaquant de 25 ans ne peut qu’attendre.

« Il faut que je m’occupe de contrôler les choses que je peux contrôler », lance-t-il quand on aborde sa situation.

Ils ne donneront pas une chance à quelqu’un juste pour donner une chance à quelqu’un s’ils ont une bonne équipe. C’est à moi de travailler fort, d’être patient, de contrôler ce que je peux contrôler.

Alex Barré-Boulet

Des choses à améliorer

Même si Barré-Boulet a déjà montré une grande partie de son savoir-faire dans la Ligue américaine, il a encore « des choses à améliorer ». En ce sens, ce temps prolongé dans le circuit a cela de bénéfique qu’il lui permet de peaufiner son jeu. Question d’être encore plus prêt quand une nouvelle occasion se présentera.

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Alex Barré-Boulet lors du concours d’habiletés organisé en marge du match des Étoiles de la Ligue américaine

« Si [le Lightning] ne me rappelle pas et trouve que j’ai encore des choses à améliorer, c’est à moi de travailler encore plus fort, d’être positif pour éventuellement avoir le rappel », dit-il.

C’est une question de détails. Dans la Ligue nationale, tout est plus rapide. J’ai encore de la force et de la vitesse à prendre. Je peux prendre le temps de faire ça à Syracuse, alors je vais le faire.

Alex Barré-Boulet

Barré-Boulet dispose encore d’un an et demi à son contrat de trois ans. Comme le Crunch compte sur un « bon groupe de gars », dixit le Québécois, « c’est facile de se motiver et de vouloir jouer pour le gars à gauche et à droite de toi dans la chambre ».

À savoir quelles sont ses attentes d’ici la fin de son entente, l’attaquant qui aura 26 ans en mai offre une affirmation qui sonne comme un cliché, mais qui est efficace : « j’y vais une journée à la fois ».

« C’est quelque chose que j’ai appris l’année passée, quand j’ai eu quelques rappels et que j’ai été retourné en bas quelques fois. J’ai appris à y aller une journée à la fois pour ne pas me faire d’attentes. Depuis que je fais ça, ça va super bien. »