Le nom de Dominique Ducharme est sur toutes les lèvres depuis la parution du livre Pierre Gervais : au cœur du vestiaire. L’ancien gérant de l’équipement du Canadien de Montréal a écorché son ancien collègue et ce dernier nie avec vigueur les choses qui lui sont reprochées.

En entrevue à l’antenne de BPM Sports mardi après-midi, l’entraîneur-chef qui a aidé le Tricolore à atteindre la finale de la Coupe Stanley en 2021 s’est dit déçu des propos rapportés dans le livre. « De mon côté, j’ai gardé un bon souvenir des gens avec qui j’ai travaillé. »

Au cours du seul entretien qu’il offrira à ce sujet, Ducharme a évoqué un souvenir qui lui est cher pour expliquer à quel point il avait été surpris des commentaires négatifs de Gervais à son égard.

À la fin de la saison, après la défaite du Canadien aux mains du Lightning de Tampa Bay en finale, il avait demandé un chandail de match à Gervais, pour conserver un souvenir. Tradition qu’il entretient depuis longtemps pour conserver un morceau de tous les endroits où il est passé au cours de sa carrière. « Il m’a fait un clin d’œil et m’a dit : “Dom, je m’occupe de ça » », a-t-il rapporté.

Il lui a finalement offert une pièce d’équipement autographiée de Carey Price. Ducharme a ajouté qu’en lui remettant le chandail, Gervais lui a dit : « Le parcours des séries qu’on vient de faire, c’est le plus beau depuis 1993. […] Le travail que tu as fait avec eux, tu as fait un sacré bon boulot. »

C’est pourquoi, compte tenu des bons mots que Gervais avait eus pour lui, Ducharme a été « surpris, déçu et fâché. »

Un problème de congé

Dans le livre, Gervais raconte que l’aventure de Ducharme avait bien mal commencé, puisqu’il a annulé, dès son arrivée, ce qui était censé être un jour de congé, approuvé par l’association des joueurs, pour organiser un entraînement sur la route.

Or, l’entraîneur-chef de l’époque raconte qu’il avait pris cette décision en collaboration avec le capitaine Shea Weber et que ce sont même les joueurs qui avaient été les initiateurs de ce changement de plan.

« Il m’a dit qu’à l’hôtel, il n’y avait rien à faire et [m’a demandé] si on pouvait aller à l’aréna le lendemain pour pratiquer. S’ils veulent pratiquer, je ne suis pas contre ça, on ne pratiquait jamais ou presque, donc on pratiquait quand on avait une chance. »

Il poursuit en ajoutant que « Il a été demandé aux joueurs, parce qu’ils avaient un congé, il m’est revenu et il a dit qu’il avait même demandé aux gars à quelle heure ils voulaient pratiquer. »

Selon Ducharme, « il était sur la même page » que les deux grands leaders du vestiaire Shea Weber et Corey Perry.

Pas de désordre

Le gérant d’équipement du CH des 35 dernières années reproche aussi à Dominique Ducharme d’être un entraîneur désorganisé. Il raconte que les joueurs apprenaient à la dernière minute s’il jouait ou pas, en plus de mal prévoir le lieu et les heures à laquelle les joueurs devaient s’entraîner.

Ducharme se défend en plaidant que pendant la pandémie, tout était complexe et que certains résultats de tests rapides étaient confirmés à la dernière minute, ce qui compliquait la gestion de l’effectif.

« On était obligé de changer notre alignement trois ou quatre fois avant d’embarquer sur la glace. […] Par exemple, on disait à des joueurs “normalement, tu ne joues pas ce soir. Cependant on a XYZ qui sont dans telle situation. Si ça change, ça se peut que je t’envoie un texto rapide pour te dire qu’on a besoin de toi, ou à l’inverse que tu ne joues pas”. »

Ducharme n’a pas aimé la façon dont il a été dépeint dans le livre : « Ça me fait rire. »

Il affirme que pendant qu’il a été l’entraîneur-chef du Canadien, son objectif principal a été de « rendre le travail des joueurs facile et leur donner les meilleures conditions possible. »