La Force de Montréal n’a pas encore disputé une seule rencontre que déjà, elle ne vise rien de moins que le championnat. Présentement, son succès potentiel repose sur son groupe de leadership.

Le premier match de l’équipe montréalaise de la Premier Hockey Federation (PHF) aura lieu à Buffalo, samedi, contre les Beauts.

Beaucoup de travail a déjà été fait en amont et maintenant, il ne reste plus qu’à voir si les efforts vont porter leurs fruits.

Certains auraient pu croire que l’équipe allait entrer dans cette nouvelle ère du hockey féminin québécois avec des attentes relativement basses, étant donné que personne ne sait véritablement à quoi s’attendre. Or, l’équipe a de grandes ambitions, comme l’a révélé la capitaine de l’équipe, Ann-Sophie Bettez, mardi, lors d’une disponibilité médiatique. « Notre but premier est de lever la bannière du championnat. »

La formation a pris forme au cours des dernières semaines. Les joueuses qui se sont entendues avec la Force partagent une grande qualité, qui unit tout le monde, croit Bettez.

Nous sommes des gens extrêmement compétitifs, qui veulent gagner et qui veulent apprendre. On veut s’améliorer de jour en jour et c’est exactement l’identité et la culture qu’on veut mettre de l’avant tout au long de l’année.

Ann-Sophie Bettez, capitaine de la Force de Montréal

Même s’il y aura des ajustements à faire en cours de route et qu’il faudra un peu bâtir l’avion en plein vol, Bettez aime le défi que représente le fait de lancer une nouvelle franchise. Elle est consciente que la Force « part d’un peu plus loin » que certaines équipes, mais elle est à l’aise avec le produit que le club présentera sur la glace samedi dans l’État de New York. « Une chose est certaine, c’est que la compétition est vraiment ancrée en nous. On veut gagner tous les matchs », a ajouté Bettez.

Jouer à domicile, mais à l’étranger

L’une des particularités de la Force est qu’elle élira domicile dans différentes régions du Québec. Sa maison mère demeure officiellement le Centre 21.02 de Verdun, mais seul le match d’ouverture y sera disputé. Sinon, les 11 autres parties à domicile seront jouées à l’extérieur de Verdun. Les villes de Sept-Îles, Rimouski, Rivière-du-Loup, Saint-Jérôme et Québec hébergeront tour à tour l’équipe le temps d’un week-end.

Selon l’entraîneur-chef Peter Smith, il peut s’agir d’un couteau à double tranchant.

C’est une très bonne opportunité de nous faire connaître à travers la province.

Peter Smith, entraîneur-chef de la Force de Montréal

« Je pense que les joueuses veulent aussi profiter de cette opportunité, avance-t-il. Certaines de nos parties vont être jouées où des joueuses sont nées, comme pour Ann-Sophie quand on va jouer à Sept-Îles. »

En revanche, « nous ne serons pas chez nous pour 23 de nos 24 matchs ».

L’importance d’un groupe fort

Pour passer à travers cette situation hors du commun, la Force devra s’appuyer sur son groupe de leaders. Selon Bettez, tout le monde peut y mettre du sien, car « toutes les joueuses ont déjà été des leaders dans leurs anciennes équipes. Plusieurs ont été capitaines ou assistantes ».

Elle a aussi tenu à préciser que même si c’est elle qui allait porter le « C » sur son chandail, il est primordial d’être bien entourée pour mieux avancer.

Smith abonde dans le même sens. Son principal objectif étant de « bâtir une chimie entre les joueuses et une bonne relation entre le groupe d’entraîneurs et les athlètes ». D’après lui, tout part de là.

Nous avons un groupe de leadership et il a fait un excellent boulot jusqu’à maintenant.

Peter Smith

À quelques jours d’un début de saison historique, la Force doit maintenant tout mettre en œuvre pour offrir de bonnes performances sur la patinoire, parce qu’en fin de compte, c’est tout ce qui importe.

L’entraîneur-chef affirme que la préparation sur la glace s’est bien déroulée. Le noyau de joueuses est soudé et prêt à monter dans l’arène.

Pour Ann-Sophie Bettez, avant de baptiser une nouvelle franchise, c’est davantage l’accomplissement d’une vie qui se réalisera samedi : « C’est un rêve pour moi d’être payée pour jouer au hockey. Avant, on était des joueuses de hockey professionnelles bénévoles. Maintenant, c’est différent. »