Déjà, Filip Mesar est tombé sous le charme de Laval.

Le jeune attaquant, retranché mardi du camp du Canadien de Montréal, se retrouve à tenter de se faire remarquer à un autre camp, cette fois celui du Rocket. Il espère pouvoir prendre part aux deux premiers (et seuls) matchs préparatoires de la formation de Laval, qui seront présentés samedi et dimanche à Belleville, en Ontario. Il s’agira d’une sorte de petit tournoi le temps d’un week-end, où le Rocket va en profiter pour affronter les Marlies de Toronto et les Senators de Belleville.

Reste à voir si la direction du Canadien va lui accorder ce privilège d’être un Lavallois… ou si elle va lui demander d’aller patiner dans les rangs juniors ontariens, en l’occurence avec les Rangers de Kitchener, le club qui détient ses droits.

À ce sujet, Mesar a eu une rencontre mardi avec les décideurs du Canadien. Une rencontre où il n’a pas été en mesure d’obtenir toutes les réponses.

« Ils m’ont dit qu’ils ne savaient toujours pas où me faire jouer, alors je suis ici pour disputer des matchs préparatoires, a-t-il expliqué mercredi midi à la Place Bell de Laval. Ils vont ensuite en venir à une décision dans mon cas. »

Évidemment que si on lui donnait le choix, le jeune attaquant de 18 ans, 26choix du dernier repêchage, aimerait mieux lancer des rondelles sur les glaces de la Ligue américaine.

D’autant qu’il se surprend déjà à rêver de compléter un trio avec son grand ami Juraj Slafkovsky, qui tente toujours de se faire une place au camp du Canadien.

Je veux jouer à Laval, mais ça ne va pas me déranger si je dois plutôt aller à Kitchener. Peut-être qu’une saison au hockey junior serait une bonne chose pour moi ? Mais j’attends encore leur décision, et on verra ensuite. La direction du Canadien m’a dit être heureuse de mon jeu, parce que je peux jouer autant au centre qu’à l’aile, ce qui est un plus pour moi. Mais je dois être meilleur en défense et aussi sur les mises en jeu.

Filip Mesar

« J’attends encore de voir ce qui va arriver avec Juraj. Peut-être qu’il va se faire une place avec le Canadien, ou peut-être qu’il va arriver ici. S’il vient ici, on pourrait jouer sur le même trio, et ce serait sans doute le meilleur scénario pour moi ! On pourrait aussi devenir de nouveau des co-chambreurs… Mais on verra. Il n’a pas été très bon lors de ses deux premiers matchs préparatoires avec le Canadien, mais lors du match contre Toronto [lundi soir], je pense qu’il a été le meilleur joueur du club. »

Jean-François Houle, de son côté, a affirmé qu’il ne savait toujours pas s’il allait ou non faire jouer Mesar lors des deux matchs préparatoires du Rocket.

« On voit qu’il a beaucoup de talent, il est capable de patiner et il est ici pour qu’on puisse voir s’il peut jouer dans la LAH, a expliqué l’entraîneur du Rocket. On va l’évaluer et prendre une décision avant que notre saison commence. Sa rapidité peut faire en sorte qu’il se démarque, mais il devra aussi composer avec le côté physique du jeu ici… c’est important qu’il touche à la rondelle le plus souvent possible. »

Mesar a aussi parlé d’adaptation, lui qui débarque à peine de sa Slovaquie natale, où il jouait la saison dernière.

« C’est différent par rapport aux patinoires d’Europe, mais je pense que je me suis déjà bien adapté, a-t-il conclu. J’essaie encore de m’adapter, mais je sens que ça va aller de mieux en mieux… »