Pour mieux comprendre la saga entourant l’organisation, voici un survol des éléments clés des derniers mois.

Avril 2022

À l’été 2018, après un gala de Hockey Canada, huit joueurs de hockey junior (dont certains de l’équipe nationale junior) auraient agressé sexuellement une jeune femme. En avril dernier, la présumée victime poursuit au civil Hockey Canada, la Ligue canadienne de hockey et les huit joueurs pour 3,5 millions de dollars.

Lisez l’éditorial de Vincent Brousseau-Pouliot

Mai 2022

En mai, un mois plus tard, Hockey Canada règle le tout hors cour, un arrangement à l’amiable qui permettra aux joueurs d’éviter un procès pour des crimes sexuels. Selon TSN, qui a dévoilé l’affaire, la plaignante est satisfaite du dénouement. Ce règlement suscite toutefois des questions d’intérêt public. Hockey Canada, qui est financé en partie par le gouvernement, a-t-il versé une compensation monétaire ?

Lisez la chronique d’Alexandre Pratt « L’omerta du hockey »

Juin 2022

Convoqué par le comité permanent du patrimoine canadien, le 20 juin dernier, Hockey Canada a fourni des explications « plutôt décevantes » aux yeux de la ministre des Sports, Pascale St-Onge, qui a accusé l’organisation de « perpétuer la culture du silence ».

Le chèque de l’entente, dont le montant est inconnu, a été signé par Hockey Canada « au nom de tous les défendeurs » – c’est donc dire que les joueurs de hockey visés n’ont rien payé, d’après ce que Scott Smith, président de la Fondation Hockey Canada, a affirmé.

Autre révélation : Hockey Canada n’a obligé aucun de ses joueurs à participer à l’enquête interne indépendante.

Lisez l’article de Mélanie Marquis

Deux jours plus tard, soit le 22 juin, la ministre des Sports, Pascale St-Onge, suspend l’attribution de fonds fédéraux à Hockey Canada, à la lumière des témoignage de hauts dirigeants de l’organisation.

Lisez « Le fédéral gèle le financement de Hockey Canada »

Juillet 2022

La colère de la population, la grogne des élus et la pression des commanditaires ont finalement fait plier Hockey Canada, le 14 juillet dernier. Les dirigeants ont reconnu leurs torts. Du même coup, ils ont accepté de rouvrir l’enquête à propos des huit joueurs de l’équipe nationale junior de 2018, visés par des allégations de viol collectif.

Lisez la chronique d’Alexandre Pratt « Après les excuses, la transparence » Lisez la chronique d’Yves Boisvert

Le 19 juillet, l’organisation a confirmé qu’elle conserve un « fonds national d’équité » qui couvre un « large éventail de dépenses liées aux initiatives de sécurité, de bien-être et d’équité dans [l’]organisation ». Le lendemain, les dirigeants ont annoncé que ce fonds ne serait plus utilisé pour régler des affaires d’agression sexuelle.

Le 22 juillet, la police de London, en Ontario, a rouvert son enquête sur le viol collectif qui serait survenu en 2018 après un banquet de la fondation de Hockey Canada. La même journée, Hockey Canada a révélé qu’un viol collectif aurait été commis à Halifax en 2003.

Lisez l’article de Simon-Olivier Lorange

Un plan d’action « pour mettre fin à la culture du silence et aux comportements toxiques dans le monde du hockey » a été présenté par Hockey Canada le 25 juillet.

Dans la même semaine, les dirigeants de Hockey Canada ont comparu aux audiences du Comité permanent du patrimoine canadien, le 27 juillet, où il a été dévoilé qu’en 33 ans, 22 victimes d’agressions sexuelles se sont partagées jusqu’à 12,45 millions de dollars en dédommagement de la part de l’organisation.

Lisez l’article de Mélanie Marquis et Simon-Olivier Lorange

Août 2022

Hockey Canada a annoncé le 4 août avoir embauché l’ancien juge de la Cour suprême Thomas Cromwell afin de mener la révision de sa gouvernance.

Le même jour, les 13 fédérations de hockey provinciales et territoriale du pays, y compris Hockey Québec, demandent des comptes à Hockey Canada.

Lisez « Les fédérations provinciales demandent des comptes »

Le 6 août, le président du conseil d’administration d’Hockey Canada, Michael Brind’Amour, a annoncé avoir remis sa démission. La ministre des Sports, Pascale St-Onge, espère voir d’autres départs.

Le 9 août, l’avocate torontoise Andrea Skinner est nommée présidente intérimaire du conseil d’administration de Hockey Canada.