Émilie Castonguay est une pionnière. C’est pourquoi voir autant de femmes obtenir des postes importants dans la Ligue nationale de hockey la ravit au plus haut point.

En janvier, Castonguay est devenue l’une des premières femmes à devenir assistante au directeur général pour une formation de la Ligue nationale de hockey. Cammi Granato l'a rejointe peu de temps après chez les Canucks de Vancouver.

À la fin juin, Meghan Hunter a obtenu le même rôle avec les Blackhawks de Chicago. Mardi, au tour de Hayley Wickenheiser avec les Maple Leafs de Toronto. Puis, mercredi, Kate Madigan a obtenu le poste chez les Devils du New Jersey.

Le monde du hockey est en train de prendre un virage significatif.

« La ligue s’en va dans la bonne direction. Ce qui importe pour moi dans tout ça, c’est que les équipes embauchent des personnes très compétentes. C’est ce que je dis depuis le début. Il y a des femmes vraiment compétentes dans cette industrie et elles méritent la chance d’être dans cette position », a expliqué Castonguay en conférence de presse mercredi, en marge du repêchage de la LNH à Montréal.

Elle est heureuse d’avoir peut-être servi d’inspiration, mais elle croit que c’est peut-être le début d’un mouvement : « Parfois, on attend seulement qu’un domino ne tombe et je crois qu’on a brisé un plafond de verre. Il y a plein de femmes qualifiées pour ces postes », a-t-elle ajouté.

La culture du hockey

Castonguay s’est aussi fait questionner sur le scandale entourant Hockey Canada. À l’époque du viol collectif allégué qu'auraient commis huit joueurs de l’équipe de hockey junior canadienne, elle était agente.

Évidemment, elle trouve déplorables les agissements allégués de ces joueurs. Cependant, elle estime qu’il s’agit d’une situation complexe pour Hockey Canada.

« C’est horrible. On ne veut jamais voir ça, et ce, dans toutes les industries. C’est dur d’en parler parce que je ne connais pas tous les faits. Les décideurs font leur possible, mais on doit quand même faire mieux. »

Elle demeure optimiste et pense que malgré ce scandale, le vent est quand même en train de changer : « La ligue est en train de changer. La culture change et pas juste au hockey, partout. Je peux parler de ce que je sais et ce que je sais c’est que je travaille dans cette industrie depuis longtemps, dans presque tous les départements. Il y a vraiment de bonnes personnes en place, qui font les bonnes choses. Je ne veux pas que tous les gens de l’industrie soient mis dans le même bateau. »