Est-ce qu’il y avait vraiment quelqu’un, dans cette salle, qui avait douté du Lightning de Tampa Bay au cours des derniers jours ?

Il ne fallait pas, et surtout, il ne fallait pas croire que les Rangers de New York allaient avoir droit à une petite balade facile en direction de la grande finale. Oh que non ! Parce que s’il y a une vérité dans cette ligue, c’est bien celle-ci : ce n’est jamais facile face au club de Tampa, et cette fois, ce sont les Rangers qui viennent de s’en rendre compte.

Ainsi, voici les représentants de Gotham éliminés, tout chavirés, eux qui avaient pourtant une solide avance de 2-0 après les deux premiers matchs de cette série, et eux qui avaient l’air d’un club en plein contrôle.

PHOTO CHRIS O’MEARA, ASSOCIATED PRESS

Les Rangers avaient pris les devants dans la série, mais c’est le Lightning qui sera finalement de la grande finale.

Mais cette avance a fondu comme un deux-litres de napolitaine oublié sur le comptoir, et aujourd’hui, les Rangers sont en vacances, alors que c’est le Lightning qui passe en grande finale, résultat de cette victoire de 2-1 obtenue samedi soir à Tampa, dans le cadre du match numéro six de cette série. Un résultat pas aussi dramatique qu’efficace.

Cette fois, c’est Steven Stamkos qui s’est chargé des dommages dans le camp du club local, avec un superbe but lors de la deuxième période, ne laissant aucune chance au pauvre Igor Shesterkin, qui va sans doute y penser tout l’été. Stamkos a ajouté un autre but, et aussi un deuxième but, lors de la troisième période, et voilà que le Lightning ira retrouver l’Avalanche du Colorado en grande finale, une troisième présence consécutive en finale de la Coupe Stanley pour les joueurs à l’éclair.

Trois titres de suite, si cela s’avère, ce serait bien sûr une première depuis les grosses années des Islanders de New York et du regretté Mike Bossy, au début des années 1980, quand le club en bleu et orange faisait un peu la loi à travers la ligue.

Non, nous ne sommes pas du genre à balancer le mot commençant par un D à gauche et à droite, pour ceci ou pour cela, mais dans ce cas-ci, nous allons le faire : si le Lightning en gagne une troisième de suite, on pourra parler de dynastie. Encore plus dans le présent contexte, où les contraintes du plafond salarial ne permettent pas le retour de tous les joueurs chaque année, contrairement à l’époque dorée des Islanders.

Il y a d’ailleurs peut-être une espèce de « fatigue mentale » qui s’est installée dans le cas du Lightning, que l’on tient un peu pour acquis ces jours-ci. Mais tels des Rolling Stones sur patins, le temps passe et n’a pas raison des Floridiens. Le temps passe et eux, ils sont encore là. Voilà 11 séries de suite qu’ils remportent depuis leur première conquête… et ce n’est pas rien.

En attendant, et à partir de mercredi à Denver, jour de match numéro un de cette grande finale, le Lightning visera une troisième conquête de suite.

Dans le hockey moderne, c’est carrément un exploit.